356 Porsche Club France

American dream: en Speedster tous les jours (2)

Les Mc Grath avaient 4 enfants et ce Speedster était leur seule et unique voiture. Pas un problème en Californie où le ciel éternellement bleu autorise à de longs voyages le nez au vent et la petite troupe entassée sur la banquette arrière.

 

Même que de temps en temps, papa voulait bien emmener les copains du quartier…Mais attention, Francis Mc Grath était sévère. Pas question d’abîmer son joli Speedster, de salir sa moquette ou de rayer sa peinture. Il fallait bien se tenir, sinon, il se fâchait tout rouge, le Dad. Il est vrai qu’ avec sa casquette de capitaine, il imposait le respect. Y compris à ce garnement de Charlie qui n’en manquait jamais une.

Le Speedster était de toutes les sorties. Les barbecues du dimanche, bien sûr avec les copains du SCCI, mais aussi de longs voyages pour aller voir des courses ou participer à des gymkhanas. Et c ‘était chaque fois la fête.

 

American Dream: le Speedster 55 des Mac Grath(1)

Nous sommes en 1955 à Imperial (Californie), une petite vile de 10000 habitants perdue dans un désert de dunes, non loin de la frontière du Mexique, à l ‘Est de San Diego. Francis Joseph McGrath a 33 ans. Il est marié à Olivia June et ce jour est un grand jour. Francis vient juste de prendre livraison d’un Speedster Porsche (prononcer Porscha !). Numéro de chassis # 80475. Blanc 603. La couleur qui convient le mieux au soleil de la Californie du Sud. Cette Amérique des années 50-60 qui nous fait encore rêver. Le Brownie Flash 6*6 est de sortie pour l ‘occasion et nous montre ces palmiers à barbe si typiques de la Californie du Sud: les “Washingtonia Filifera” devant lesquels les Mc Grath ne sont pas peu fiers de poser.

Bien-sûr, un Speedster n 'est sans doute pas la voiture idéale pour une petite famille de 4 enfants ; mais ils sont encore petits et se serreront. C’est bien plus rigolo qu’ une grosse Buick Station Wagon et il y a finalement plus de place qu ‘on le croit à l ‘arrière. Et puis les copains du SCCI, leur club local, le Sport Cars Club Imperial, dont le badge a prestement été apposé sur la grille du capot arrière du Speedster en sont restés babas. Eux ils roulent en MG TD ou en MG A, en Giulietta ou en Vette et c’est sympa de les retrouver le dimanche pour organiser des rallyes surprise et des gymkhanas. Et aussi des runs sur la piste du Boley Airfield le terrain d’ aviation du coin. Ce sont d’ailleurs souvent des anciens de l ' Air Force, qui au retour de leur séjour en Europe, sont rentrés avec toutes ces “european exotics” achetées hors-taxes et qui font sensation sur les routes de l ‘Imperial County.

Mais un Speedster Porscha c’est autre chose. Vous pensez, le même que celui de James Dean qui pose volontiers à son volant, avec sa tête de petit voyou. Lui il a la # 80126. Elles sont peut-être arrivées ensemble dans le même bateau. Le jeune Dean participe lui aussi à des courses locales. il en gagne même, en ce printemps 55.

C’ est bien sûr notre fidèle ami Pascal Giai qui nous contera la suite de cette belle histoire…depuis San Diego.

Speedster project (Phase 3 suite mais pas fin..)

La carrosserie livrée à l' état brut mérita un passage à l' étain de l' ensemble, un réglage minutieux des jeux d' ouvrants, la reprise et le dégrossissage des soudures, ainsi qu'une infinie succession de reprises qui accumulèrent trop d'heures pour qu' elles soient comptées jusqu' à la mise en apprêt finale qui nous est révèlée ici.

Mais, les circonstances de la vie obligent Christophe à s' arrêter en chemin au moment où il entrevoit le bout de son long parcours. D 'ailleurs, ceci ne pourrait-il pas expliquer cela ? Le meilleur n' est-il pas toujours en effet, dans l' escalier qui nous conduit à l' Olympe et nous laisse là ensuite pantelants devant l' oeuvre achevée et déjà presque morte, mourant nous-même. ?

Bref Christophe cherche désormais un successeur pour la phase quatre de ce grand projet. Il voudrait qu' un passionné de son genre aille au bout désormais. Il reste pour l 'essentiel, la mécanique à refaire (moteur, cassé) et le réassemblage. Il estime qu' un budget complémentaire variant entre 25000 et 35000€ est donc à prévoir prudemment.

Il souhaite donc recevoir la juste rémunération du travail accompli jusqu' à présent ainsi que de toutes les pièces dûment répertoriés à partir des planches constructeurs d' origine, dont il ne lui manque que peu de chose, précise-t-il en ajoutant qu'il s'agit toujours des pièces d'origine et non pas de fades repros. Les freins ont été refaits. Comme à l'origine bien sûr.

On vous l'avait dit, Christophe  est un dangereux maniaque. Et comme il pense ne pas être le seul, il espère trouver un digne successeur. Au moins aussi malade que lui.

Ecrire au webmaster qui transmettra. Joindre un certificat médical.

Speedster project (Phase 3)

L' objet au moment de son achat par Christophe lui était livré en un seul morceau accompagné d' innombrables petites boites. Il avait à nouveau forme porschoïde  mais était encore bien loin de rouler sur ses roues. Christophe s'attaqua donc avec ardeur à la troisième phase de cette épopée à partir de ce kit élégant.

Mais beaucoup des pièces rares avaient été  prélevées, sans doute parce que justement elles  allaient bien pour réparer la machine à laver. Il fallut tout trier, tout reconstituer. Et Christophe s' y employa avec une extrême minutie, pièce par pièce en parcourant l' Europe pied à coulisse et loupe en main. Et comme il est du genre fouineur et obstiné il finit même par retrouver et racheter  les pièces de sa propre auto, ce qui est assez héroïque...Puis la visserie d'époque, sans parler des rondelles ajustées sans défaut. Ecoutons-le nous raconter..."

"Je mesure tout rondelle, vis parker , écrou , vis et boulons.Je m intéresse au standard de l époque ,la visserie tête fendue donc tournevis plat pas de cruciforme sur les PRE A .
Avec le catalogue de pièces détachées d origine ,je mets par groupe ensuite par planche illustrée , par référence .
Chaque pièce dans sa caisse correspondante ,vis , rondelles etc dans son sachet numéroté.
Je note sur un tableau la réf constructeur, la description , la quantité ,la différence (ce qu il me manque)
La matière chrome, cadmiage ,alu , peint en noir etc .
Je me creuse la tête pour comprendre le standard de l' usine , les inscriptions sur les boulons
NSF .KARRO . VERBUS . KAMAX etc. Les têtes arrondies des vis .Les écrous de 8 mn clé de 14 et non 13 comme aujourd'hui .
Les rondelles et vis tout au pied a coulisse diamètre intérieur et extérieur , épaisseur un travail fastidieux.
Maintenant place a la recherche de documentation , j achète tous les livres sur les 356 en anglais , allemand et même en italien .
Travail a la loupe sur la doc d origine ou sur les photos d époque.
Pour les marquages des phares, plusieurs différentes écritures et marques Bosch ou Hella .
Les vis sur le cerclage de phare pas au même endroit .
Je sillonne les 4 coins de la France pour trouver des autos de mon année , je les mitraille sur toutes les coutures les mesures sur tous les angles"

    

à suivre...

Speedster Project (phases 1 et 2 ...a suivre)

Appelons le Christophe. C'est un authentique passionné doublé d' un maniaque comme on n' en rencontre finalement qu' assez peu dans un milieu où la maniaquerie est une philosophie de vie. Christophe avait un grand projet. Posséder un Speedster en état concours. Et comme il n'avait confiance qu' en lui-même, il décida de partir de zéro. Enfin zéro, cela n' aurait été que le moindre mal. Il partit en fait de bien plus bas. Mais l' objet en valait la peine puisqu'il s'agissait d'un 1500 S de 1955 d' origine française, dont la restauration avait commencé en 86...Christophe lui ne s' embarqua dans ce projet qu' en 2001...Une troisième main ou un troisième chalumeau, comme on voudra.

Ci-contre le bel objet de toutes les passions tel qu'il se présentait avant son démontage en 86 par son  propriétaire de l'époque. Certains l'ont peut-être connu en région parisienne. Un amateur l' a ensuite acheté en boites plus ou moins triées et revendu à Christophe le téméraire. Une partie des travaux de restauration de la carrosserie avait néanmoins été entreprise en Allemagne semble-t-il, où furent prises ces photos datant du début de la reconstruction et qui justifient la nécessité s' il en était besoin de faire un bon bilan termites avant toute acquisition sérieuse.

   

Bref, le travail avait été avancé mais il en restait encore beaucoup. Ci-dessous l' état du projet tel qu'il était au moment où Christophe le reprit en main. Mais lui, il avait dit "concours"...

à suivre