356 Porsche Club France

Le Club 356 dans La Vie de l’ Auto

Merci à Philippe Chetail et à LVA pour ce “double page” réservé à notre Club pour son 40ème anniversaire dans son numéro du 23 Juillet. Assurément un collector !

Janis qui étais-tu vraiment ?

L ‘étrange histoire d’une Porsche 356 Cabriolet psychédélique

Par Wallace Wyss

Traduit par CDP

Janis Joplin était une rockstar à la voix rocailleuse. Sans doute à cause de son penchant pour le bourbon-wiskhey qu'elle sirotait à même la bouteille. La petite blonde de Port Arthur (Texas) en a bousculé plus d'un, dans le monde du rock pendant quelques années trop brèves. (Elle aurait plus de 70 ans aujourd'hui si elle avait survécu à tous ses excès)
A l'époque beaucoup de rockstars avaient épousé la cause du "Peace and Love" et des babas cool, mais d'autres étaient un peu plus extravagants et n'hésitaient pas à investir dans des voitures hors de prix, parce que, quand-même ils les méritaient non ? Alors Janis s'offrit une Porsche.
Sa réputation commença à s'établir en 66 avec un groupe d' acid Rock, The Big Brother and the Holding Company puis grandit encore quand la musique de Haight-Ashbury, le quartier hippie de San Francisco devint vraiment à  la mode aux US.
Janis qui vivait à San Francisco allait aussi souvent à Los Angeles pour enregistrer et tout au long du Sunset Strip quiconque était un peu “quelqu'un” se devait d'avoir une bagnole montrable. En 68 elle débarqua donc un jour chez un Dealer Porsche  de Beverly Hills (Probablement Otto Zipper) et déboursa 3500 $ (certains disent plutôt 7000 $) pour un Cab 356 C d'occasion qui attendait dans le show-room. Mais cette voiture était oyster white. Pas terrible pour une rock star déjantée. L'histoire raconte qu'elle demanda alors à son copain Dave Richards, un roadie de son groupe Big Brothers, de sortir ses pinceaux et de repeindre la 356 dans un esprit psychédélique tout à fait dans le coup. Le même genre que la Rolls Phantom V des Beattles, mais avec des fleurs, des papillons, des signes astrologiques et même un portrait de son orchestre. Tout ça pour 500 $ et un mois de boulot.
Une fois ce superbe résultat achevé, Janis se rendit rapidement compte qu'elle avait un problème. Chaque fois qu'elle se garait quelque part tout le monde savait qu'elle était dans le coin. Pour la discrétion ce n'était pas gagné. Evidemment, ce qui devait arriver arriva. Tandis qu'elle était en scène au Winterland de San Francisco, une bande d'abrutis lui piqua sa voiture. Mais que voulez-vous faire avec une voiture aussi identifiable et donc impossible à vendre ?
Alors les voleurs décidèrent de la repeindre. Mais pas dans une jolie couleur du nuancier Porsche. Non directement à la bombe. Et en gris battle ship… Mais évidemment les idiots ne sont même pas allés au bout du job. La voiture fut identifiée et restituée à Janis qui se mit en quête d'un peintre capable de refaire la peinture de Richards, à partir de photos, ce qui fut fait. Certains disent aussi que ce n'est pas elle qui refit la peinture mais son jeune frère, Michaël Joplin, après sa mort, alors que la voiture avait été simplement stockée en l'état.
La voiture fut ensuite prêtée à Albert Grossman, le manager de Janis qui lui-même la prêta à d'autres musiciens. En 1975, quand Michael Joplin décida de récupérer la 356, elle n'était plus qu'une ruine roulante et devait être complètement refaite.
Ensuite ça devient un peu moins clair car il y a pas mal de Joplin's replicas qui circulent ici ou là. La plupart des experts s'accordent cependant à reconnaître que la vraie occupe une place d'honneur au Rock and Roll Hall of Fame and Museum de Cleveland, auquel elle a été confiée par la soeur de Janis, Laura Joplin.
Mais il y a encore plein de points à éclaircir, et si par hasard vous avez l'un ou l'autre détail, je suis preneur pour la prochaine édition de mon livre Incredible Barn Finds

Wallace Wyss

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Janis Joplin succomba le 3 octobre 1970 à 27 ans au Landmark Hotel de Los Angeles d'une overdose d'héroïne, alors qu'elle finissait d'enregistrer son dernier album avec son fameux Mercedes Benz.

Oh Lord, won't you buy me a Mercedes Benz ? My friends all drive Porsches, I must make amends

Oh mon Dieu, pourquoi tu ne m’achète pas une Mercedes ? Tous mes copains ont des Porsche et il faut que je me fasse pardonner..

Même si ces quelques phrases de l’ère hippie se comprennent comme une sorte de blues contre la société de consommation et le bonheur factice qu’elle procurait , c’est bien le plaisir de conduire sa petite Porsche qui avait conduit Janis à finalement faire comme ses amis.

Rallye du 40ème anniversaire

Avant de revenir en détails sur le Rallye de nos 40 ans qui vient juste de s’achever à Saint-Veran, ce petit avant-goût: avec des hannetons processionnaires qui avaient envahi le Col Agnel après avoir escaladé sans défaillance ses 2740 m.

Rallye du 40ème Anniversaire: Megève (1)

Pour un évènement de cette importance, 40 ans de vie pour notre Club 356, notre Président, Pierre Gosselin avait mis au programme un Rallye exceptionnel qui venait doubler cette année notre traditionnel Rallye d’ automne en nous amenant sur les plus hauts sommets des Alpes , rien de moins. Le rendez-vous avait été fixé au 24 juin au M de Megève. Et dès le début de l’après-midi les premiers arrivants, venus des quatre coins de France et d’ Espagne rejoignaient l’équipe d’organisation, pas mécontents d’être arrivés au bout d’un long voyage.

Au M de Megève VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Rallye du 40ème Anniversaire: Annecy (2)

Après les retrouvailles et les préparatifs de la première journée, le moment était venu de passer aux choses sérieuses, mais sans trop d’exagération pour une première journée de mise en roues. Avec au programme, un parcours  jusqu’à Annecy sur la magnifique route des Aravis qui passe par La Clusaz. Une visite guidée d’ Annecy était ensuite proposée aux participants qui reprenaient ensuite la route vers Menthon-Saint-Bernard pour un déjeuner au palace de Menthon. Vue imprenable assurée sur le Lac d’ Annecy pour les quelques 35 Porsche 356 présentes, dont celle du Président Pompidou aux mains de Sylvain Reisser du Figaro (et du club 356..)

 

		Megève-Annecy-Megève VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

La route du retour après-déjeuner passait par Les Saisies et grimpait ensuite au dessus de Megève jusqu’à l’ Altiport du Mont d’ Arbois. Puis nous ramenait à Megève où nous avions été invités par la Mairie de Megève que nous remercions très sincèrement pour sa bienveillante hospitalité, à disposer nos bêtes à dos rond encore en pleine forme, sur la Place de l’ Eglise. Pour le plus grand plaisir des passants petits et grands. Dire que la 356 attire la sympathie est un euphémisme.

Rallye du 40ème Anniversaire: Megève - Saint Veran (3)

La 3ème journée est celle de la grande étape de montagne. Départ dès potron-minet du M de Megève ( Merci  pour la qualité et la gentillesse de son accueil) en direction du Sud. Col de la Madeleine en entrée puis direction les Verneys au pied du Galibier. Avec en route, une erreur de Roadbook qui expédie tout le peloton à l’envers sur l’autoroute au plus mauvais moment, c’est à dire à environ 30 km de la prochaine sortie. Une pénalité de 60 km que notre “Radio-Rallye” qui signale l’erreur un peu trop tard ne parvient pas à éviter à une majorité de participants. (Excuses renouvelées de l’organisation). Mais la bonne humeur reste de mise malgré la rallonge qui nous retarde d’une heure pour le déjeuner pris au Restaurant de la Poutre aux Verneys où nous sommes reçus par un jeune couple charmant et efficace (merci à eux s’ils nous lisent ! )

		Megève - Les Verneys VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Le gros morceau nous a été réservé pour l’après-midi avec le Galibier et ses 2639m pour ne pas faire la sieste puis après Briançon, la découverte de la vallée du Guil qui nous ouvre la route du Queyras, une région superbement préservée, avec le plus haut village d’ Europe (2042 m) comme objectif: Saint-Veran. Nous y sommes attendus à l’ Alta-Peyra, un établissement magnifique et assez inattendu dans ce village très ancien, encore constitué de chalets en rondins typiques (les fustes).

		Les Verneys - Saint Veran VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Rallye du 40ème anniversaire : le Queyras (4)

La dernière journée était consacrée à la découverte du Queyras et de ses deux grands cols. Le Col Agnel (2736 m)  tout d’abord qui débouche sur l’ Italie, puis l’ Izoard (2650 m) où nous attendait un déjeuner au Refuge Napoléon. Mille et un virages, des routes somptueuses à des altitudes qui, malgré la raréfaction de l’oxygène ne semblaient pas avoir d’autres influences sur nos Flat 4 que la multiplication de quelques pétarades réjouissantes.

		Au col Agnel VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Rencontre insolite au Refuge Napoléon. Un équipe de l’usine et une nuée de photographes sont à l’ouvrage pour le compte de la revue Curves et réalisent un shooting avec de beaux mannequins très sexy: GT3 RS, Caïman GT4 et une sublimissime 2.5 ST authentique, avec ses Minilites..On ne saura jamais qui des deux équipes fut la plus surprise par cette rencontre parfaitement inattendue..

Au refuge Napoléon

		L' Izoard VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Dernière étape de la journée, la vallée de Ceillac et une halte finale au Restaurant de la Cascade où surprise, nous sommes attendus par un membre du Porsche Club régional, également Conseiller Municipal local, André Bles qui ayant eu vent de notre passage a pris l’initiative non seulement d’ organiser un balisage, mais aussi de nous distribuer un sac souvenir fort bien documenté. Un grand merci à lui pour cette initiative très “Club”. On se demande s’il n’a pas également veillé à la confection des délicieuses tartes à la myrtilles qui nous attendaient à la Cascade ! Encore une adresse à recommander !

		La Cascade de Ceillac VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL

Et puis, le moment était venu de revenir vers Saint-Veran pour les réjouissances finales, de nouveau par la rafraichissante Combe du Guil

Qu' aurions nous fait sans VW ? (5)

Intéressante question souvent débattue, mais pas lors du 40ème anniversaire du club. La réponse est claire en effet, sans Valentin & Wilfrid, quelques unes de nos 356 auraient sans doute dû renoncer. Reconnaissons que ce raid qui leur fit parcourir quelques 666 km de haute montagne, avec une ascension totale de 9500 m, auxquels il convient d’ajouter une moyenne de 1000 à 1800 km aller-retour pour rejoindre les Alpes était une redoutable épreuve pour des autos dont la plus ancienne et pas la moins vaillante était le Speedster 53 de Françoise Lecaillé et Jean-Marc Taboulet.

Mais les bobos ont tous été bénins et vites traités par nos deux amis qui nous avaient été délégués par Porsche Classic Partner Vélizy et qu’avec eux, nous remercions ici chaleureusement. Quand l’efficacité technique sert la fidélité à la marque et en particulier aux 356, c’est une belle et très amicale assurance.

Une histoire que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (6)

Il revenait à notre Président d’ Honneur qui est aussi un de nos membres fondateurs, Lucien-François Bernard de retracer en quelques mots, la genèse de notre association et de rendre hommage à ceux qui il y a 40 ans ont pris conscience avant tous les autres et alors que nos 356 s’apprêtaient à quitter le monde des voitures d’occasion pour rejoindre celui des voitures oubliées ou pire des épaves, de se réunir pour en assurer la pérennité.

 

La joie d’être là en famille

La joie d’être là entre amis

UNE HISTOIRE QUE LES MOINS DE 20 ANS NE PEUVENT PAS CONNAITRE….

En 1973, Bernard DEDIEU opticien de profession, roulait au quotidien en 356 - peu enclin aux taches administratives il ne disposait d’aucune infrastructure.

Notre rencontre est presque due au hasard. Je lui ai adressé la parole car il était au volant de sa 356 !…

Le besoin d’un minimum d’organisation pour un Club naissant était indispensable - Je disposais d’un secrétariat et tout naturellement j’ai donné un peu de mon temps …

A l’époque il n’existait aucun média (en dehors de l’Automobiliste, le magazine d’Adrien Maeght) - pas de petites annonces non plus en dehors de la rubrique « occasion » de Sport Auto !...

Pour nous faire connaitre nous avions pour habitude de glisser une carte de visite à l’adresse personnelle de Bernard Dedieu sous les essuies glaces des 356 que nous croisions…

Un coupé 356 coutait l’équivalent d’un bon mois de salaire d’un cadre 5000 F environ ce qui a permis une grande mixité de population au sein du club. En regard du prix d’achat, acquérir une 356 était plus une question de passion que d’argent. Notre soucis d’alors était plus de l’ordre du souhait de faire rouler nos voitures que la constitution d’un club … pas de joint de pare brise pas de câble d’embrayage ! Se regrouper était une nécessité.

De toutes ces rencontres naissent des amitiés … encore très vives aujourd’hui

Un beau jour, Barry CURTIS me dit avoir un contact avec le « mec » le plus important chez Sonauto/Porsche … je lui demande s’il a un accès au président … pas du tout me dit il, le « mec »  le plus important s’appelle Valentin Kaiser , il est à la réception il aime les 356 et il parle allemand !

Peu de temps avant était né le « Club » avec ses balbutiements - les statuts manuscrits avaient été ré-écrits et déposés en Préfecture. Le badge que vous connaissez avait été dessiné sur la nappe en papier d’un bistrot. Pour en tracer les deux cercles concentriques nous nous sommes servi de l’empreinte d’un verre.Bernard DEDIEU a minutieusement utilisé des transferts « Letraset » pour la police de caractère …

Le Club avait organisé le premier meeting international à Jougne (le second de l’histoire après l’Allemagne). Christophe Tanner y participait déjà comme amateur

Les instances de l’Usine avaient validé l’idée que la France organiserait un nouveau meeting en 1982 - les Avignonnais disposaient de forces vives et motivées. Alain du CHAFFAUT / Guy MOUSSET / Pierre Antoine FAURE et leurs amis. Mais ce type d’évènement ne correspondait pas aux idées et aux souhaits originaux de Bernard DEDIEU, véritable ayatollah de la 356. Et c’est ainsi qu’au terme d’une élection rendue nécessaire par les circonstances j’ai été coopté pour fédérer les antagonismes et organiser le meeting d’Avignon, dont il est admis de dire qu’il est le premier de l’ère moderne des meetings que nous connaissons aujourd’hui.

J’avais noué des amitiés personnelles et solides avec Jean-Pierre RONZEL en charge de la communication de Sonauto, avec Norbert WAGNER son Président et bien entendu avec les Présidents passés et présents du Club Porsche de France, seul club - avec le nôtre - agréé par l’Usine.

Mes relations amicales avec le père de Philippe BRETILLE avec Jean-Louis STAINQ alors Président du « Club Cousin » … et le fait que je parlais couramment les deux langues , celle des 356 et celle des 911 a grandement facilité les relations entre les deux Clubs officiels Français. A cette époque, un  Paris / le Castelet supposait une escale chez Pic à Valence ! Dominique Massimi en conserve bien entendu le souvenir et pourra vous dire mille anecdotes … elle pourra aussi vous parler du Porschiste le plus élégant de l’époque – Michel RENAUD père de Baudoin et Grand Père de Benjamin – dont j’observe aujourd’hui qu’ils sont les gardiens de cette élégance familiale.

Parallèlement quelques jeunes pousses pointaient leur nez – Pierre GOSSELIN du haut de son mètre quatre vingt quinze et de ses 16 ans était déjà là. Dans le midi Régis MATHIEU piaffait, il avait fait le tour des ses Volkswagen et allait vite devenait l’heureux propriétaire d’un speedster, celui là même avec lequel il est là aujourd’hui !

Comme dans toute famille, si longtemps après, beaucoup de nos amis de l’époque ne sont plus là - j’ai bien entendu une pensée pour :

Georges Sevin / Bruno Revault / Guy Henry / Jeannot Michel / Philippe Luquet / Barry Curtis / Didier Leymarie / Stéphane Renaud / Yves Junne / Jean Brunel aujourd’hui représenté par Jacote qui a su conserver toutes les voitures

Je pourrais aussi vous parler des courses VEC qui à l’époque étaient un vecteur important pour le Club, Pierre GOSSELIN et Sylvain REISSER en étaient déjà des acteurs très actifs.

Permettez moi de terminer en associant bien entendu Lili à ce parcours 356, elle qui depuis plus de 45 ans m’accompagne dans la belle histoire d’une vie.

Rallye du 40ème anniversaire: The end (7)

Place aux photos de notre dernière soirée. Merci à Jean-Hugues Plantavin d’avoir une nouvelle fois tenu ses objectifs. On peut retrouver toutes ses photos sur ce lien

Le bureau du Club avec ceux ou celles qui supportent cette passion dévorante pour les “bêtes à dos rond” .

		La soirée de gala VIEW SLIDE SHOW DOWNLOAD ALL