Nous avions accueilli avec intérêt et sympathie l‘arrivée d’un nouveau trimestriel que nous pensions consacré aux 356, comme son titre et sa première de couverture aguicheuses semblaient l‘indiquer. Même si sa lecture nous avait un peu laissés sur notre faim. Il faut un début à tout. Le deuxième numéro nous confirme hélas que les dévots que nous sommes devront trouver d’ autres bibles que celle-là, s’ils souhaitent continuer à préférer le vrai au faux, l ‘original à sa copie, le bon goût au mauvais, la tôle de Zuffenhausen au polyester ou Porsche à VW. J‘entends bien entendu déjà les critiques contre les puristes, les “snobs”, les nantis, dont la rigueur tatillonne et égoïste fait bien peu de cas de ceux qui ne peuvent se contenter que de copies, puisque les originaux sont inabordables. Refrain connu sur le grand air de la liberté . Il n‘empêche. Le plaisir de chercher, de trouver, de restaurer et de rouler avec nos machines tient pour une bonne part à l‘exclusivité que leur confère leur rareté et à la difficulté d’atteindre son graal, souvent au delà de ses moyens ou de ce qu’il serait raisonnable de dépenser en argent ou en temps. Passe encore qu’ elles soient reproduites ici ou là tant qu’ elles ne s’affublent pas des marques et des emblèmes originaux qu‘elles ne méritent évidemment pas. Mais lorsque la frontière devient floue, que les amalgames sont autorisés, que les copies se mélangent aux originaux au point qu‘elles finissent par être jugées plus belles ou plus désirables, il y a là une forme de déviation de la pensée qui si elle est encouragée par un magazine populaire est assez malsaine, mais hélas dans l ‘air du temps.
La photo ci-dessus est la parfaite illustration d’une outrecuidance et d’un manque de respect qui laissent pantois. D‘autant que l ‘auteur prend soin de nous préciser qu‘il s’agit d’un montage, au cas où nous ne l ‘aurions pas compris. Le titre du journal lui-même n‘est guère d’ ailleurs qu’ un emprunt…Donc tout va bien.
*le faux (traduit de l’Outlaw)
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