Une rencontre fortuite autour du nombre 356 balancé à la cantonade et SB dresse l’oreille et nous raconte l’histoire des autos de son père, puis nous envoie ces photos toujours émouvantes, avec ces commentaires.
“Première Porsche achetée par mon père en 1955/57 (je ne suis pas sur de la date) que le premier propriétaire utilisait en course, ce qu’il s’était bien gardé d’avouer mais comme l’ apprit plus tard mon père auprès de Sonauto lors de la remise en état du moteur, suite à la casse du vilebrequin à rouleau de la 1500S. Une maladie assez répandue…”
NDLR: Un détail intéressant, l’écran de peinture dans la partie inférieure des optiques. Qui saura nous dire qu'elle était l’utilité réelle ou supposée de cette modification ?
“Une photo de la 1600 acheté neuve quelque temps après. Couleur bleue intérieur rouge qui faisait un “certain effet” d’après ma mère. Je n ai pas de photo immédiatement disponible de la 1600SC sa dernière Porsche qu' il a gardée jusqu' en 1974.”
Et si ces autos étaient restées en France ? Le papa lui, a toujours bon pied bon oeil !
Nos amis du 356 Registry ont pris l’initiative d’organiser “Une Journée 356”, chaque année pour célébrer la date anniversaire de la naissance de Ferry Porsche, le 19 septembre 1909. Ce sera cette année le dimanche 22 septembre qui de plus s’annonce ensoleillé à peu près partout en France..
Pourquoi ne pas faire comme eux et sortir votre 356, seul ou en groupe ?
Et si vous trouvez un bel endroit autour de chez vous pour y faire une belle photo, nous la publierons avec plaisir. Il suffit de l’adresser à [email protected]
Comme chaque année, Yves Junne n’a pas manqué d’aller essuyer ses pneus sur le tarmac brulant de Laguna Seca où il remplaçait au pied levé son ami Stanley Gold sur son rarissime Roadster America. “Je me suis dévoué pour le remplacer”, nous précise-t-il. On reconnait bien là son exceptionnel altruisme.
Le roadster America fabriqué en 1952 chez Heuer à 16 (ou 14 ?) exemplaires seulement sur la base d’un cabriolet 1500 S fut la première tentative de réalisation d’une Porsche exclusivement réservée au marché américain. Présenté comme une voiture de course, il disposait de sièges baquets, de portes échancrées, d’un pare-brise rapporté, d’une carrosserie arrière recouvrant les deux sièges supprimés et d’un capot attaché avec des sangles. Ce Roadster America visait clairement la même cible que les Roadsters anglais de l’époque (TR2, XK 120) sur le marché américain. Il fut remplacé dès 1954 par le Speedster 356 plus léger et donc plus efficace auquel il ouvrit la voie.
L’ exemplaire conduit pas Yves est le seul à disposer d’une coque acier, un prototype d’une hypothétique version de série sans doute, tous les autres ayant été réalisé en aluminium. A la différence des versions en alu, il dispose du pare-brise normal d’un cabriolet Pré-A. Bien préparée quand-même, façon Stanley, comme nous le précise Yves: “Elle a bien son 1500cc qui fait environ 100 cv (..) mais seules les 2ème et 3ème rapports sont utilisables à Laguna, régime maxi atteint 5400 t/mn...çà ne va pas très vite mais assez pour faire le 24ème temps en qualif sur 42 dans cette série. C’est Stanley qui a fait les 2 courses, avec sa prudence coutumière...On ne lui en voudra pas, car il faut quand-même oser mettre en piste ce genre de rareté au milieu d’un paquet de furieux. Mais Yves était également au départ avec une 911 2 litres de 1969 à carbus et simple allumage. “Je termine 21ème sur 41 dont beaucoup de 3l, 2.8, 2.7, 2.5 etc.., on est pas trop regardant aux US. Donc résultat honorable dans une course marquée par un gros accident dans la 1ère manche avec 3 autos fortement endommagées.
Un grand bravo Yves, pour ces vacances toujours studieuses et appliquées qui font de toi un brillant élève de la classe 356.
Sur la video ci-dessous, une présentation complète du Roadster America de John Paterek dans un incroyable état d’origine*. Comme ça si vous en trouvez un, vous ne serez pas pris au dépourvu , en particulier pour monter la capote..
On remarque aussi sur cette version alu, le pare-brise différent de celui de Stanley Gold.
La “section paloise” du Club 356 s’est réunie ce week-end pour sa sortie annuelle décidée la veille lors d’un match de rugby fort justement gagné par la Section, en même temps que s’établissait un road-book oral, à destination des coteaux de Jurançon. Que faut-il de plus pour passer une bonne après-midi qu’une belle journée de fin d’été, deux passionnés une A splendide et un roadster B en pleine forme. De quoi décider de ne pas attendre un an pour recommencer et proposer à ceux qui partageraient en Béarn la passion 356 de se joindre à eux.
De quoi j’espère donner aussi à d’autres un bon prétexte pour ne pas rouler seul !