Rien de tel pour se réchauffer tandis que cet hiver s’éternise, que de revenir sur nos belles journées d’ été et nos vacances en 356.
Merci à notre ami Jacques Barbe, qui nous avait si bien reçu lors de notre rallye en Armor et Argoat, d ‘avoir bien voulu nous conter ici, une sympathique expédition estivale dans son Cab S90.
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Once upon a time in the West, Jacques & Dominique reçurent une invitation à un mariage en Provence et décidèrent de tester l’endurance de la 356 à l’occasion d’un petit raid Bretagne- Provence- Dauphiné- Bretagne.
Comme d'habitude, Jacques emporta le minimum-minimorum d'affaires, mais Dominique ne put se résoudre avant le départ à choisir entre trois chapeaux, plus beaux les uns que les autres n’est-ce-pas, qu'elle pourrait porter à la cérémonie !.......
Et les voilà donc partis avec les trois chapeaux empilés les uns dans les autres sur les sièges arrière avec le reste des bagages de madame.
Au fin fond de l'Aubrac, Jacques & Dominique s'arrêtent pour pique-niquer dans un très bel endroit.
Pour une raison ou pour une autre, sans doute parce qu'il avait fallu chercher le couteau suisse indispensable au pique-nique jusque sous les sièges arrière, les trois chapeaux (vous pouvez les décompter) se retrouvent posés au moment du départ à cheval sur la capote.
En route donc pour le village à quelques kilomètres de là pour prendre le café et envoyer quelques cartes postales (remarquer la cale derrière la roue, le frein-à-main étant nase; mais ne manque-t-il pas derechef quelque chose d’es-sen-tiel sur la glacière à pique-nique ? comparez avec la photo précédente). Calme apparent avant la tempête…………………
Un cycliste s'approche bientôt : « Pardon, M’me, n’auriez-pas perdu quequ’chose ? » Was passiert ? Comment ça des chapeaux. Donnerwetter !?§*%!? Alaaaarm ! Alarm !!!!! Les chapeaux, natürlich ! Dominique interrompt sa séance cartes postales immédiatement pour récupérer religieusement deux de ses trois chapeaux oubliés sur la capote, envolés en rase campagne sans doute au premier coup d'accélérateur nerveux du patron en mal de caféine, et ramassés par le (très) brave cycliste qui avait pourtant déjà les mains pleines de guidon.
Et le troisième, mein Gott ? C’était bien sûr celui que Dominique après mûre réflexion avait décidé de porter pour le mariage……T'inquiètes ! Nous étions sur le point de retourner à la recherche du malheureux orphelin dans un improbable fossé, lorsque quelqu’un s'approche de la terrasse à café pour nous demander également si l'on n'aurait pas perdu un ……chapeau ! "Il est dans notre voiture sur la place". Et voilà Dominique allant récupérer son troisième chapeau et revenant avec un sourire qui en dit long sur l'étendue du tsunami conjugal évité de justesse. Parce que naturellement, à qui aurait-on reproché de ne pas conduire l’œil rivé dans le rétro ?
Cette scène inoubliable se passait dans le village d'Aubrac, haut-lieu de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, et les chapeaux avaient sans doute eu la chance de s'envoler ce jour-là devant d'authentiques pèlerins en mal de leur bonne action du jour.
Mais aucun doute : la 356, qui avait été remarquée non seulement par les vaches du plateau mais en très-haut lieu, avait été la vraie raison de ces miracles.
Die 356, der Gotteswagen !
Le mariage quant à lui s'est très bien passé. La voiture a même fait office de carrosse. Seule la cale derrière la roue faisait un peu tâche devant l’église. Ah, ces villages perchés provençaux tout en pente ! Et, yes indeed, la 356 avait les jambes un peu nues sans ses……..’chapeaux de roues’. La voiture n’en avait aussi plus que trois, et le choix fut de n’en mettre aucun, contrairement à Dominique qui tira au sort l'heureux élu parmi les trois chapeaux de l’épopée (voir flèche).
Les deux autres (chapeaux) n'ont du se contenter que des quelques miettes du voyage.
Retour sans histoire, par les très belles routes du Mille-Vaches, chapeaux cette fois bien calés sous la capote
Conclusion inscrite sur le quatrième couvre-chef omniprésent dans toute l'histoire : « CAPTAIN »
It says it all, surtout lorsque l'on apprend que cette casquette est le pare-soleil personnel de Jacques, emporté tout spécialement pour le voyage, et que naturellement il s'était fait confisquer dès le premier kilomètre !
Tudieu, mais qui commande dans le baquet !
Vraie moralité de l’histoire : à défaut de Valentin sous la main en cas de pépin sur 356, ayez toujours votre Valentine solidement arrimée sur le porte-bagages avec ses cartons à chapeaux.
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