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Les Meetings préA sont tout simplement extra !
Il y a 9 ans, Michel Boudon mettait sur pied le 1er Meeting dans son fief , en Provence. Il est viticulteur et l’idée lui vint d’ inviter tous ses amis propriétaires de PréA chez lui. Déjà cette première rencontre fut une magnifique réussite, et bientôt le bâton de relai passa dans les mains d’un autre ami porschiste pour l’organisation l’année d’après. Un vœu commun des participants exprima alors que le porschiste invitant se proposerait d’organiser la rencontre dans sa région avec le goût de nous la faire découvrir.
Nos différentes rencontres nous firent nous retrouver encore une fois en Provence, puis en Suisse, en Hollande, en Allemagne/Luxembourg, dans les Yorkshire Dales au nord de l’Angleterre, dans le Jura fancais, et dernièrement en Espagne entre Barcelone, Poblet et Tarragone.
Généralement les rencontres regroupent 15 à 20 propriétaires (condition- hors staff) de préA avec leurs véhicules – parfois sans, pour cause de retard de restauration. Il semble que la distance à couvrir pour se retrouver au point de rendez-vous ne joue pas un rôle particulier. Les porschistes préA sont assidus et fidèles, ils « avalent » les kilomètres !! Chaque année se joignent de nouveaux intéressés aux habitués, ils deviennent amis et le restent.
L’orientation des rencontres a une connotation culinaire certaine, peut s’en faut, mais culture et découverte des productions viticoles occupent généreusement le programme des journées. Au volant de nos vaillantes automobiles nous sillonnons les régions par monts et par vaux, empruntant des voies choisies, allant de découvertes en surprises, profitant de la vie qui s’offre, partageant au gré des contacts personnels, et discutant des insondables qualités techniques de la Porsche 356 préA…
Il n’y a pas de trophée attribué, car chacun est gagnant au terme de la rencontre. Beauté et vitesse ne sont pas des facteurs de concurrence entre les voitures.
Les projets sont chaque année abordables. Les participants qui habitaient le plus loin du lieu de rencontre en Espagne, ont souvent transporté leur Porsche sur remorque et augmenté de quelques jours de vacances leur séjour.
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Certains sont arrivés déjà le jeudi 4 octobre. Le parking de la Villa Engracia s’est rempli petit à petit. Nous étions assis sous les majestueux platanes, le vent coulait doucement entre les feuilles et les verres trinquaient pour se souhaiter la bienvenue. Le groupe presqu’au complet était au rendez-vous pour diner sur place, prendre connaissance du programme du lendemain et s’y préparer.
Vendredi, nous avons été accueillis pas nos hôtes, Martina et Pedro, dans leur étonnant château de Castel de Riudabella, situé à quelques kilomètres de là. Ils nous ont offert un brunch oppulent et délicieux avec une vue extraordinaire sur le vignoble alentour et le paysage de ce terroir.
Le château originaire du 12ème siècle, situé au milieu des vignes comme dans un écrin, appartient depuis de nombreuses générations aux membres de la famille de Pedro, traditionnellement viticulteurs. Situation remarquable et assez rare, à laquelle s’ajoute le fait que Pedro possède une préA de 1952, ayant appartenu à son père, lequel l’avait acquise en 2ème main. Il est très probable qu’il s’est agit de la première Porsche importée en Espagne.
Notre première étape nous a conduits à un petit musée de verre soufflé, avec démonstration dans le minuscule atelier par des artisans traditonnels, réalisant des objets sophistiqués devant nos yeux.
Puis nous nous sommes rendus sur le site de l’Abbaye de Poblet, l’un des plus grands monuments cisterciens du continent, majestueux et impressionnant.- Le grand-père de Pedro, bienfaiteur providentiel pour l’assemblée des moines, y repose sous une dalle funéraire à son nom.
Nous faisons connaissance avec le prieur de l’Abbaye, le Père Lluc Torcal, spécialiste de la physique quantique de formation, et qui nous guide à travers cette forteresse, magnifiquement bâtie et ornementée. Attention suprême de la part du Père Prieur : nous avons eu le droit de disposer intra muros nos fières Porsche 356 en éventail devant le portail de l’abbatiale : les moines comme les visiteurs sont très admiratifs.
Quelques heures plus tard, nous attend la visite des Caves Carles Andreu. Visite et dégustation nous revigorent.
L’après-midi tire à sa fin et nous reprenons la route en direction de l’hôtel. Pedro et Martina nous font traverser la pittoresque ville médévale de Montblanc. Les routes y sont tellement étroites, les murs crénelés si élevés qu’il ne nous faut pas plus de quelques minutes pour nous perdre.. chacun retrouve son chemin à sa guise pour être à temps à l’hôtel.
Un diner convivial nous réunit dans le restaurant élégant « Simo de Palau », non loin de là, et met un point d’orgue à cette première journée très réussie.
Le lendemain, notre petit-déjeuner pris, nous sommes conviés au Castell de Riudabella pour les photos de groupe. C’est de là que nous abordons héroïquement le périple mouvementé, en pleine montagne, les virages se succédant les uns aux autres dans un panorama austère et magnifique, qui doit nous mener à une « pause-café ». Celle-ci se dévoile être une dégustation des vins de la Bodega de Marco Abella.Visite des caves et du domaine, dégustation de vins d’une grande typicité, accompagnée heureusement de quelques petits canapés !
Nous reprenons la route. Un palais de beton, de verre et d’acier s’impose bientôt à notre vue, parfaitement intégré dans le paysage viticole : Bodegas Miguel Torres « El Llolar ». Les techniques les plus modernes au service de la tradition du vignoble mondialement célèbre du Priorat: c’est ce que nous fait découvrir notre guide, maître de chai. Nous sommes invités à déguster les nectars élevés dans ces cuves imposantes. Nous atteignons des sommets, ne sachant si notre état un peu euphorique est autant dû aux élixirs qu’à l’altitude ( 300 mètres)…
Il nous faut rejoindre Tarragone, concentration au volant, facilitée par le choix de la route large et bien droite que Pedro nous a choisie. Au cœur de la ville, le service de l’Office du tourisme nous a réservé des emplacements de parking sur la belle avenue ombragée de la vieille ville. Un repas typiquement espagnol, composés de tapas variés et innombrables, est proposé sous les parasols en terrasse. Un rêve ! Nous faisons main basse sur les mets !!
Puis nous flânons à travers la vieille ville, admirant les vestiges de la ville romaine, nous attardant sur la corniche dominant la mer.
Samedi soir est soirée de gala, puisque nos hôtes Martina et Pedro nous offrent à diner dans la salle de réception, tous assis à une immense table éclairée aux chandeliers. Nous nous régalons de spécialités locales et de vins de la propriété. Les conversations résonnent jusque tard dans la nuit, l’atmosphère du lieu exercant sa magie.
Un réveil dominical un peu difficile, mais notre curiosité était aiguisée par le programme de la journée. Certains devaient partir, les adieux coûtaient. Ceux qui avaient la chance de continuer le meeting avaient rendez-vous après quelques kilomètres de voiture en montagne à un point de ralliement surprenant : des vignes à flanc de coteau abrupt. Le propriétaire nous fait visiter en pick-up par groupe de 5 ses parcelles. A nous de nous agripper comme nous pouvons, dans ce véhicule cahotant, virant et freinant comme dans la meilleure partie de rodeo..
Mais quelle récompense lorsque nous sommes déposés sous la tonnelle, au milieu des vignes, sur le lieu de notre déjeuner. Des tables sont joliment dressées, un grill rougoie, le soleil est radieux et le vent nous rafraîchit agréablement. De délicieuses spécialités – tapas faits maison – mets chauds, grillades, nous nous restaurons de manière pantagruélique. Le vin est gouleyant, et excellent. Sa particularité réside dans son terroir : vignes de haute altitude (entre 800 et 900mètres) climat très continental, sol d’ardoise. Les vins du domaine Celler Vega Aixala nous laissent un souvenir impérissable. Notre meeting touche à sa fin, le temps est presque estival, nos attentes sont comblées.
Nous adressons un immense merci à Martina et Pedro pour leur chaleureuse hospitalité et espérons beaucoup revenir dans cette région magnifique qui est la leur.
Notre meeting 2013 aura vraisemblablement lieu du 5 au 9 septembre chez nos amis suédois qui nous ferons découvrir le sud de la Suède. Tout un programme inédit ! Eric et Lasse auront à cœur de nous étonner et de nous mettre aux normes des préA et nous faire aimer leur pays.
Rédacteur pour le groupe Albert Häfner
Nous apprenons avec tristesse le décès à l’âge de 92 ans, de Gonzague Olivier, quelques semaines seulement après la tragique disparition de son fils, Jean-Claude.
Gonzague Olivier, brillant sportif, est à son aise sur l'eau où il excelle en ski, comme à la barre d'un bateau à moteur. Il est tout aussi performant sur les routes ou les pistes au volant d'une voiture de course, lors de rallyes et d'épreuves d'endurance. Champion de ski nautique et vainqueur de grandes épreuves en rallyes et en endurance, Gonzague Olivier fait référence dans le monde de la compétition automobile d’après guerre. Auguste Veuillet (voir La bande à Veuillet) remarque rapidement les qualités de pilote de son talentueux client qui s’était illustré en remportant en 53 les Routes du Nord au volant de sa 356. Engagé aux 24H du Mans 53 avec Eugène Martin, il abandonne sur casse de boite, mais gagne le Tour de Belgique avec Gilberte Thirion.
En 1954, il est engagé au Mans sur un 550 numéro 47 et termine 1er de la catégorie 1100 avec Zora Arkus Duntov. après avoir gagné les Coupes de printemps à Montlhéry
En 1955 il remporte les 24 Heures de Paris sur le Spyder 550 numéro 38, avec Auguste Veuillet
Puis il termine 2ème de sa catégorie aux 24H du Mans toujours sur 550 1100 derrière Auguste Veuillet, l’année du terrible accident
Il se consacrera ensuite à la construction de dinghies à moteur destinés au ski nautique et deviendra une personnalité respectée dans le monde du nautisme. Ses bateaux sont aujourd’hui recherchés et appréciés par les amateurs de nautisme vintage.
C ‘est sur sa recommandation qu’ Auguste Veuillet prendra en stage chez Sonauto son fils Jean-Claude et lui confiera rapidement le développement de son activités motos, avec le succès que l’on connait.
Etrange destin que de voir ces deux grands champions, père et fils, nous quitter presqu’en même temps et avec eux, une partie de la belle histoire des années 356.
Crédit Photo bateau: Archives CMC (Cercle du Motonautisme Classique)
