La carrosserie Zagato à laquelle on doit de magnifiques carrosseries réalisées le plus souvent sur des châssis anglais (Aston-Martin) ou italiens (Alfa-Romeo, Lancia, Abarth) parmi bien d’autres, a néanmoins à son actif deux réalisations sur base 356. La première est la plus connue, puisqu’il s’agit de l’icone absolue des 356, la 356 Carrera Abarth dont Carlo Abarth avait confié la robe au célèbre atelier avec lequel il entretenait des relations suivies pour ses propres modèles. Leur toit caractéristique à double bulle trahissait la patte magistrale des maitres carrossiers de Milan.
Mais il en est une autre bien moins connue puisqu’il s’agit d’un modèle unique hélas détruit dans l’accident qui coûta la vie à Claude Storez, lors des Routes du Nord 58, sur le circuit de Reims.
Claude Storez avait débuté sa carrière de pilote sur une Simca Sport puis sur une 356 en 1952, tout en assurant quelques prestations remarquées sur des René Bonnet (victoire de classe aux 24H de Spa 1953). Champion de France des Rallyes sur 356 Carrera en 56 et 57, il finissait 6ème du Tour de France 57 avec son Speedster Carrera derrière rien de moins que 4 250 GT et la 300 SL de Stirling Moss. Désireux de gagner du poids et de l’aérodynamisme, Sorez achetait un Speedster Carrera en 58 qu’il faisait livrer chez Zagato, afin de le modifier sérieusement. Zagato ne fit pas les choses à moitié et lui livrait en retour, après un passage à Stuttgart pour contrôle et remontage de la mécanique, une carrosserie Grand Sport très découpée et équipée de deux ailerons sur les ailes arrière. Un ensemble efficace sur les circuits rapides car avec son petit 1500 quatre arbres, il finissait second derrière Gendebien lors du Tour de France 58, sur le très rapide circuit de Reims. Quelques mois plus tard hélas, lors des Routes du Nord 59, il était accidenté sur le même circuit avec cette auto après avoir percuté une borne kilométrique alors qu’il chassait derrière la 250 GT de Noblet en compagnie de la 356 de Gonzague Olivier. Ejecté de la voiture, il décédait peu après, sans que l’on sache exactement les raisons de cette accident. La presse de l’époque relatait que Storez avait fait une touchette la nuit précédente à l’avant droit, ce qui aurait pu provoquer une casse mécanique ou un blocage de roue fatal.
La voiture détruite n’a jamais été retrouvée. Une raison suffisante pour le département Heritage de Zagato de la reconstruire. Zagato s’est en effet donné la possibilité de rééditer celles de ses réalisations, dont l’intérêt historique et l’exclusivité, de même que la documentation technique encore disponible les y autorisent. A une condition, que le modèle original ait disparu. Une démarche intéressante à l’heure où les répliques des modèles les plus rares et les plus chers pullulent, puisqu’il s’agit là d’ une véritable réédition de modèle unique exécutée par son créateur original. Une Sanction 2, comme le disent les britanniques.
Seule petite infidélité, la reproduction est équipée d’un moteur culbuté en lieu et place d’un 1500 4 arbres. Pas facile d’en trouver un, c’est vrai.
Fait remarquable, cette réédition a été autorisée par Porsche et en porte donc la marque. Elle est la propriété de Herb Wetanson, un restaurateur New-Yorkais, pilote et collectionneur.
Cette voiture est vraiment magnifique , comme une robe de Couturier Italien sur un corps de sportive germanique ...
Poue être parfaite ne peut-on régler la suspension pour baisser l'avant et avoir un bas de caisse paralléle au sol ? Merci
Rédigé par : JF P | 03 octobre 2013 à 07:37
Vous voyez bien, Professeur, que c'est le terrain qui est en pente ;-)
Rédigé par : CDP | 03 octobre 2013 à 20:43
Hommage au Prince Paul Metternich conducteur de Porsche 356, Pegaso Z102, Mercedes-Benz 300 SL, Ferrari 500 TRC, BMW 700 ou de BMW 2002 son meilleur résultat 6e au Mille Miglia 1956, au 1000 km de Nurburgring 1953 12e place avec Einsiedel puis 10e place Prince Paul Metternich / Wencher sur BMW 700. puis hommage a ses morts Herbert MacKay-Fraser, (1927-1957), pilote automobile américain il repose au cimetière de l’Ouest à Reims. Claude Storez trouve la mort trot tôt le 7 février 1959 à Reims à 32 ans. Et à Luigi Musso pilote automobile italien, (1924-1958).
Rédigé par : Concoriet | 24 mars 2019 à 06:41