Comme chaque année, Cédric notre envoyé spécial non défrayé s’est rendu pour nous au Los Angeles Porsche Lit & Toy Show ainsi qu’à ses évènements périphériques, les fameuses “open houses” où les préparateurs spécialisés ouvrent leurs portes en grand. Cette année Callas Rennsport, Steve Hogue, Wilhoit et CPR. Il nous propose un point éclairé sur le business des 356 aux US, dont il semble qu’il soit désormais relayé par celui plus florissant encore des “early eleven”.
Le vendredi est consacré aux visites des « shops » toutes situées au sud de Los Angeles, et ouvertes pour l’occasion.
Nous avons commencé par Callas Rennsport, chez qui nous avons découvert quatre 959 à l’entretien, venant des quatre coins des Etats-Unis, un magnifique speedster et surtout la 911R n°1 sur les 20 construites par l’usine (210 ch pour 800 kg en 1967) !
Steve Hogue est l’un des carrossiers les plus renommés. Nous avons retrouvé dans son atelier une 911 R venant de chez Anthony Callas, une RS61, plusieurs speedsters, des Jaguar et Ferrari classiques.
C’est toujours un plaisir de retourner chez John Willhoit, la qualité des voitures restaurées est incroyable, autant pour les 356 que les 911 classiques. Nous y sommes restés déjeuner avant de partir chez CPR à Fallbrook, beaucoup plus au sud (à environ 1 heure et demie de Long Beach).
Chez CPR (California Porsche Restoration), l’immense salle d’exposition resplendit des couleurs chatoyantes des 911 classiques, des jaunes,des rouges, oranges, bleues, vertes, bien loin de la grisaille des show-rooms actuels. Parmi la trentaine de voitures présentées, seulement deux 356, un speedster noir et un coupé rouge. Chez European Collectibles, visité le samedi après-midi, comme chez CPR, il y a de moins en moins de 356. J’y reviendrai en conclusion.
C’est le samedi matin qu’a lieu le Porsche Lit & Toy Show au Hilton, avec l’entrée « Early Bird » à 30$ pour profiter des meilleures affaires à partir de 7 heures du matin, puis l’entrée à 10$ à partir de 9 heures pour les « touristes ». Il y maintenant beaucoup moins de littérature et de jouets que de vendeurs de pièces, neuves ou usagées. Certains offraient un discount intéressant pour les commandes passées préalablement et livrées au Lit show. Nous avons récupéré nos commandes. Un peu trop gourmand, j’ai dû passer chez Walmart pour acheter 2 valises de mauvaise qualité pour ramener les pièces.Au rayon jouets, j’ai trouvé une belle Distler, et à celui de la littérature, j’ai découvert avec joie le merveilleux ouvrage de notre ami Sylvain Reisser sur les Porsche, avec en couverture le magnifique Convertible D Royal blue de notre bien-aimé Président Pierre Gosselin.
A 100 dollars, je ne l’ai pas pris, je l’ai déjà en double, et doublement dédicacé...
Je n’ai pas fait de belles photos au Meeting d’Anaheim le dimanche, il a beaucoup plu et les porschistes californiens qui ne sont pas habitués aux intempéries ont déserté la rencontre. La partie couverte du site est réservée aux fournisseurs de pièces, qui, pour la plupart étaient présents la veille au Lit Show du Hilton.Pour finir, le swap meet m’a permis de rayer à bon compte plusieurs lignes de ma liste de courses.
En conclusion, nous avons tous constaté que la ressource en 356 s’épuise, et que celles qui sont en restauration dans les ateliers sont les plus recherchées : speedsters, Convertible D, roadsters, cabriolets, toutes les Carrera, quelques coupés, surtout des A et pré-A, de préférence avec toit ouvrant. Une explication possible : les véhicules à restaurer sont de plus en plus en mauvais état, le coût de la restauration est de plus en plus coûteux, mais comme ce coût est pratiquement identique pour tous les modèles, les professionnels privilégient les plus demandés, les plus chers.
Autre conséquence de la raréfaction des 356, les 911 classiques (jusqu’à la série F de 1973, plus les Carrera 2,7 et 3,0 de la série G) sont de plus en plus recherchées, dans l’ordre (sans parler des RS) : S, E, et T. Les S et les E devenant elles aussi plus rares, les T grimpent à leur tour, et les Targa encore boudées il y a peu sont maintenant souvent plus chères que les coupés. Toutes les 911 classiques devenant plus rares, on commence à voir de nombreuses 912 chez les dealers (il y en a beaucoup chez European Collectibles), à condition qu’elles soient en bon état d’origine en raison des coûts de restauration. La morale est sauve : celles qui servaient de banques de pièces pour les 356 et les 911 ont maintenant leur chance.
Cédric