Il revenait à notre Président d’ Honneur qui est aussi un de nos membres fondateurs, Lucien-François Bernard de retracer en quelques mots, la genèse de notre association et de rendre hommage à ceux qui il y a 40 ans ont pris conscience avant tous les autres et alors que nos 356 s’apprêtaient à quitter le monde des voitures d’occasion pour rejoindre celui des voitures oubliées ou pire des épaves, de se réunir pour en assurer la pérennité.
La joie d’être là en famille
La joie d’être là entre amis
UNE HISTOIRE QUE LES MOINS DE 20 ANS NE PEUVENT PAS CONNAITRE….
En 1973, Bernard DEDIEU opticien de profession, roulait au quotidien en 356 - peu enclin aux taches administratives il ne disposait d’aucune infrastructure.
Notre rencontre est presque due au hasard. Je lui ai adressé la parole car il était au volant de sa 356 !…
Le besoin d’un minimum d’organisation pour un Club naissant était indispensable - Je disposais d’un secrétariat et tout naturellement j’ai donné un peu de mon temps …
A l’époque il n’existait aucun média (en dehors de l’Automobiliste, le magazine d’Adrien Maeght) - pas de petites annonces non plus en dehors de la rubrique « occasion » de Sport Auto !...
Pour nous faire connaitre nous avions pour habitude de glisser une carte de visite à l’adresse personnelle de Bernard Dedieu sous les essuies glaces des 356 que nous croisions…
Un coupé 356 coutait l’équivalent d’un bon mois de salaire d’un cadre 5000 F environ ce qui a permis une grande mixité de population au sein du club. En regard du prix d’achat, acquérir une 356 était plus une question de passion que d’argent. Notre soucis d’alors était plus de l’ordre du souhait de faire rouler nos voitures que la constitution d’un club … pas de joint de pare brise pas de câble d’embrayage ! Se regrouper était une nécessité.
De toutes ces rencontres naissent des amitiés … encore très vives aujourd’hui
Un beau jour, Barry CURTIS me dit avoir un contact avec le « mec » le plus important chez Sonauto/Porsche … je lui demande s’il a un accès au président … pas du tout me dit il, le « mec » le plus important s’appelle Valentin Kaiser , il est à la réception il aime les 356 et il parle allemand !
Peu de temps avant était né le « Club » avec ses balbutiements - les statuts manuscrits avaient été ré-écrits et déposés en Préfecture. Le badge que vous connaissez avait été dessiné sur la nappe en papier d’un bistrot. Pour en tracer les deux cercles concentriques nous nous sommes servi de l’empreinte d’un verre.Bernard DEDIEU a minutieusement utilisé des transferts « Letraset » pour la police de caractère …
Le Club avait organisé le premier meeting international à Jougne (le second de l’histoire après l’Allemagne). Christophe Tanner y participait déjà comme amateur
Les instances de l’Usine avaient validé l’idée que la France organiserait un nouveau meeting en 1982 - les Avignonnais disposaient de forces vives et motivées. Alain du CHAFFAUT / Guy MOUSSET / Pierre Antoine FAURE et leurs amis. Mais ce type d’évènement ne correspondait pas aux idées et aux souhaits originaux de Bernard DEDIEU, véritable ayatollah de la 356. Et c’est ainsi qu’au terme d’une élection rendue nécessaire par les circonstances j’ai été coopté pour fédérer les antagonismes et organiser le meeting d’Avignon, dont il est admis de dire qu’il est le premier de l’ère moderne des meetings que nous connaissons aujourd’hui.
J’avais noué des amitiés personnelles et solides avec Jean-Pierre RONZEL en charge de la communication de Sonauto, avec Norbert WAGNER son Président et bien entendu avec les Présidents passés et présents du Club Porsche de France, seul club - avec le nôtre - agréé par l’Usine.
Mes relations amicales avec le père de Philippe BRETILLE avec Jean-Louis STAINQ alors Président du « Club Cousin » … et le fait que je parlais couramment les deux langues , celle des 356 et celle des 911 a grandement facilité les relations entre les deux Clubs officiels Français. A cette époque, un Paris / le Castelet supposait une escale chez Pic à Valence ! Dominique Massimi en conserve bien entendu le souvenir et pourra vous dire mille anecdotes … elle pourra aussi vous parler du Porschiste le plus élégant de l’époque – Michel RENAUD père de Baudoin et Grand Père de Benjamin – dont j’observe aujourd’hui qu’ils sont les gardiens de cette élégance familiale.
Parallèlement quelques jeunes pousses pointaient leur nez – Pierre GOSSELIN du haut de son mètre quatre vingt quinze et de ses 16 ans était déjà là. Dans le midi Régis MATHIEU piaffait, il avait fait le tour des ses Volkswagen et allait vite devenait l’heureux propriétaire d’un speedster, celui là même avec lequel il est là aujourd’hui !
Comme dans toute famille, si longtemps après, beaucoup de nos amis de l’époque ne sont plus là - j’ai bien entendu une pensée pour :
Georges Sevin / Bruno Revault / Guy Henry / Jeannot Michel / Philippe Luquet / Barry Curtis / Didier Leymarie / Stéphane Renaud / Yves Junne / Jean Brunel aujourd’hui représenté par Jacote qui a su conserver toutes les voitures
Je pourrais aussi vous parler des courses VEC qui à l’époque étaient un vecteur important pour le Club, Pierre GOSSELIN et Sylvain REISSER en étaient déjà des acteurs très actifs.
Permettez moi de terminer en associant bien entendu Lili à ce parcours 356, elle qui depuis plus de 45 ans m’accompagne dans la belle histoire d’une vie.
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