356 Porsche Club France

American Dream (9): sieges et arceaux de capotes

Chaque pièce doit recevoir un traitement particulier.
Pour ce qui est des sièges baquet de speedster, ils sont très fragiles et avec le temps les supports se cassent. Il faut donc faire une découpe et ressouder un morceau de tôle neuf.
Puis vient le sablage et le traitement peinture.
C'est reparti pour 50 ans...
L'arceau de capote doit être vérifie sur la voiture avant d'enlever le pare brise, ajustement si nécessaire, puis vérification et remplacement des rivets cassés.
Puis microbillage et peinture.

 

Pascal

American Dream (8): le démontage

 

Le démontage est a priori la partie la plus facile de la restauration.
Attention toutefois a prendre des photos de tous les petits détails qui rendront bien service dans quelques semaines ou quelques mois. En particulier le passage des fils et des câbles.
Il est bon de placer immédiatement les vis dans des sacs en plastique, ne pas oublier de marquer sur le sac la provenance. Une seul sac suffit pour les portes, un autres pour les pare chocs, etc...
Je fais aussi des croquis sur un carnet qui me suit tout au long de la restauration, pour les branchements électrique, le montage de mécanismes. Chaque jour, je marque toutes les opérations effectuées et dans quel ordre, juste au cas ou par la suite je me pose la question. Il faut aussi créer de la place dans son garage pour pouvoir stocker toutes les pièces, le pare brise, les sièges, le moteur,etc...
Ma chance sur ce projet, il n'y a absolument pas de rouille, le temps sec d'Imperial me facilite bien les choses. Chaque écrou, chaque boulon se dévisse sans peine, ce n'est pas toujours le cas sur une auto de cet âge.
La voiture partira en suite chez le carrossier peintre. Ne pas hésiter a marquer au feutre sur la carrosserie les différents trous a boucher éventuels.

Pascal

American dream (7): l' état des lieux

Un moment que nous n ‘avons pas parlé du Little Tiger qui poursuit sa renaissance entre les mains expertes de Pascal. Mais reprenons l ‘état des lieux avant restauration.

 

Apres 55 ans sur les routes Californiennes, notre projet souffre pas mal des marques du temps. Boitier de batterie froise pendant le crash, fuites d'huile moteur, interieur fatigue,
faisceau electrique en tres mauvais etat, traces d'usure generale...
Tout est a reprendre, mais la base est hyper saine.

Pascal

Ndlr: On a vu pire, en effet. A suivre…

American Dream (6): la rencontre

  

Ah, vous avez un Speedster Porscha demanda Pascal à Jean. Figurez-vous que moi aussi ! Ah bon répondit Jean. Comme c’est intéressant. Et elle lui montra Little Tiger sur son Iphone. Rendez-vous fut rapidement pris pour une rencontre entre les deux autos, chez elle à San Diego.

Pascal raconte:

Quand la porte du garage s'ouvre, c'est un moment magique. Mais a la fois, la voiture est bien plus fatiguée que sur la photo.Les pneus sont dégonfles, la batterie morte.
Comme le courant passe bien entre nous (Ndlr: même sans batterie Pascal ?), nous prenons rendez vous pour la semaine suivante. Je reviendrais avec mon Combi et ma salopette avec outils, compresseur, batterie neuve et de l'essence.
Apres quelques essais a la batterie, nous décidons de pousser dans la rue et la le moteur démarre.
Apres  quelques kilomètres d'essais je me rend compte que le moteur a été bien préparé et me dit qu'après tout c'est une très bonne base de restauration. Il est temps pour moi d'offrir mes services.Apres une évaluation des travaux nous passons un accord, je serai en charge de toute la restauration.

Nous vous proposons de suivre le travail de Pascal pour rendre à Little Tiger, la splendeur de sa jeunesse.

(à suivre)

La couleur du cheval blanc d' Henri IV

Vous vous souvenez que nous avions soumis le choix de la couleur du roadster canadien de Cédric à un véritable référendum. Bali Blue ou Ivoire, telle était la question.

Résultat assez équilibré finalement puisque l ‘Ivoire l ‘avait emporté mais d’une courte tête sur le Bali Blue.

Cédric en a tenu le plus grand compte et nous livre ici ses conclusions. Merci Cédric, nous nous sentons désormais un peu plus utiles.

American Dream: Jean (5)

    Jean, prononcer D’jean, c’est une des filles de Mac. Elle aime à dire que, toute petite fille déjà, elle sut que cette voiture serait à elle un jour. Elle l ‘aimait trop. Ses formes rondes et sa bouille sympa et puis toute la dévotion que lui accordait son père, sans doute.

Elle l ‘appelait “The little Tiger”, le petit tigre dont elle aimait bien entendre rugir le moteur. Et le Dad était toujours de bonne humeur à son volant. Tout le monde riait tout le temps.

Emouvant de retrouver cette photo qui ne l’a jamais quittée et sur laquelle petite fille, elle avait inscrit “Little Tiger” et “Porsche mine ?”. Le petit Tigre à moi un jour ?

it

A 16 ans, permis en poche, elle partait pour de longues balades avec Little tiger et des copines, vers Anaheim afin de passer la journée à Dysneyland. Tant de beaux et bons souvenirs qu ‘elle passa un deal secret avec son père. Promis, juré, la voiture lui reviendrait un jour. Mais personne ne devait le savoir. Et un beau jour de 92, Mac lui vendit Little Tiger pour 12500$. Good deal, mais elle resta dans son garage pour que personne n‘en soit jaloux. Et le temps passa doucement. Plus personne ne s’interessa à Little Tiger qui s’ennuyait dans son box et y prenait la poussière, avant de finir presqu‘ abandonné dans un garage de San Diego.

Et c’est au cours d’un dîner que notre ami Pascal, apprit de sa voisine, Jean, qu ‘ils partageaient la même passion pour les Speedster Porscha..

American Dream: le SCCI (4)

Les sorties dominicales se succèdent avec le SCCI. Balade à Riverside pour y voir des courses, Rallye Jackpot, San Diego Rallye, Bevin Rallye et autres Cooper Rallye sont autant d’occasion pour Mac pour s’offrir sur quatre roues des sensations dont il ne manque pourtant pas en semaine.

Ambiance…

 

Jusqu’ à ce jour maudit…C ‘était lors d’une course organisée de l ‘autre côté de la frontière, à Mexicali. L ‘occasion d’ apprendre que le “I” du SCCI ne signifiat pas Imperial, mais bien International, compte-tenu de la participation du Club à des courses au Mexique.

En 1960.

Tout avait pourtant bien commencé..

Petit moment d’inattention, manque de concentration ? Il n ‘en fallait pas plus au petit Speed pour reprendre sa liberté et envoyer son conducteur dans un mur.

 

Evidemment notre ami Francis n ‘avait pas l ‘air très content. Mais l’ incident fut bien vite oublié bien qu ‘il eut fallu amener la voiture à Los Angeles pour remédier aux dommages.

American Dream: le temps des héros (3)

Il faut dire que notre ami Francis n ‘était pas n ‘importe qui à Imperial. Car la casquette qu ‘il arborait fièrement au volant de son speed n ‘était pas usurpée. C’est en effet aux commandes de son P38 qu ‘il l ‘avait gagnée à peine 10 ans auparavant.

Ci-dessus en 1941, devant un P38 tout neuf, pendant sa formation de pilote. Mac a 19 ans.

Puis en opérations, en Afrique du Nord. En Italie ensuite en 43. 51 missions à son actif. Escorte de bombardiers et quelques combats aériens contre les “bandits” qui lui valent deux croix sur le fuselage de son Tennessee Toddy 

…..The reason she was called the Tennessee Toddy
Was that she was all legs with a little bitty body…

 

 

 

Et puis c’est le temps du retour. Francis devient “Crop Duster” à Imperial. Aux commandes d’un petit avion, chargé au delà du raisonnable de produits qui le sont bien moins encore, Mac arrose les immensités agricoles surgies du désert californien. Du rase-mottes au quotidien, dans des nuages de DDT.

 

Bien peu de ces pilotes, pourtant revenus indemnes des champs de bataille pour notre liberté, survécurent longtemps ensuite à ce métier doublement dangereux. Mais que l ‘on se rassure, notre héros de légende a 88 ans aujourd ‘hui et son oeil pétille toujours lorsqu ‘on lui parle de son “ Little Tiger”

American dream: en Speedster tous les jours (2)

Les Mc Grath avaient 4 enfants et ce Speedster était leur seule et unique voiture. Pas un problème en Californie où le ciel éternellement bleu autorise à de longs voyages le nez au vent et la petite troupe entassée sur la banquette arrière.

 

Même que de temps en temps, papa voulait bien emmener les copains du quartier…Mais attention, Francis Mc Grath était sévère. Pas question d’abîmer son joli Speedster, de salir sa moquette ou de rayer sa peinture. Il fallait bien se tenir, sinon, il se fâchait tout rouge, le Dad. Il est vrai qu’ avec sa casquette de capitaine, il imposait le respect. Y compris à ce garnement de Charlie qui n’en manquait jamais une.

Le Speedster était de toutes les sorties. Les barbecues du dimanche, bien sûr avec les copains du SCCI, mais aussi de longs voyages pour aller voir des courses ou participer à des gymkhanas. Et c ‘était chaque fois la fête.

 

American Dream: le Speedster 55 des Mac Grath(1)

Nous sommes en 1955 à Imperial (Californie), une petite vile de 10000 habitants perdue dans un désert de dunes, non loin de la frontière du Mexique, à l ‘Est de San Diego. Francis Joseph McGrath a 33 ans. Il est marié à Olivia June et ce jour est un grand jour. Francis vient juste de prendre livraison d’un Speedster Porsche (prononcer Porscha !). Numéro de chassis # 80475. Blanc 603. La couleur qui convient le mieux au soleil de la Californie du Sud. Cette Amérique des années 50-60 qui nous fait encore rêver. Le Brownie Flash 6*6 est de sortie pour l ‘occasion et nous montre ces palmiers à barbe si typiques de la Californie du Sud: les “Washingtonia Filifera” devant lesquels les Mc Grath ne sont pas peu fiers de poser.

Bien-sûr, un Speedster n 'est sans doute pas la voiture idéale pour une petite famille de 4 enfants ; mais ils sont encore petits et se serreront. C’est bien plus rigolo qu’ une grosse Buick Station Wagon et il y a finalement plus de place qu ‘on le croit à l ‘arrière. Et puis les copains du SCCI, leur club local, le Sport Cars Club Imperial, dont le badge a prestement été apposé sur la grille du capot arrière du Speedster en sont restés babas. Eux ils roulent en MG TD ou en MG A, en Giulietta ou en Vette et c’est sympa de les retrouver le dimanche pour organiser des rallyes surprise et des gymkhanas. Et aussi des runs sur la piste du Boley Airfield le terrain d’ aviation du coin. Ce sont d’ailleurs souvent des anciens de l ' Air Force, qui au retour de leur séjour en Europe, sont rentrés avec toutes ces “european exotics” achetées hors-taxes et qui font sensation sur les routes de l ‘Imperial County.

Mais un Speedster Porscha c’est autre chose. Vous pensez, le même que celui de James Dean qui pose volontiers à son volant, avec sa tête de petit voyou. Lui il a la # 80126. Elles sont peut-être arrivées ensemble dans le même bateau. Le jeune Dean participe lui aussi à des courses locales. il en gagne même, en ce printemps 55.

C’ est bien sûr notre fidèle ami Pascal Giai qui nous contera la suite de cette belle histoire…depuis San Diego.