La passion d’ Alain B pour les Porsche puise ses racines au plus loin qu’il puisse s‘en souvenir. L ‘impression d ‘en avoir vu passer pas mal, dans son “Dreieckland” (le pays en forme de triangle) aux confins de l’ Alsace, de l ‘Allemagne et de la Suisse. Mais comme il le dit lui-même, “Rien de bien extraordinaire, quand on parle de Porsche”. Alain n ‘est pas un pro de l ‘automobile. Mais une solide formation de technicien et un diplôme de chaudronnier tuyauteur, ça donne quand-même de meilleurs arguments pour restaurer une vieille auto qu‘un diplôme d’ Ecole de Commerce. D ‘autant qu ‘il est très adroit et qu’ aux dires de ses proches, c’est un très bon bricoleur. Nous verrons qu ‘en Alsace, le niveau “bricoleur” n ‘est pas donné à tout le monde.
“J ‘ai beaucoup appris avec mon père, surtout à réparer ou à fabriquer ce dont on a besoin, avec pas grand chose. Quand on a peu de moyens et plein d’envies, c’est la débrouille !”
Après s’ être essayé au rallye comme navigateur, avec de belles victoires à la clé c’est en 2000 avec l ‘irruption de l ‘internet que sa passion pour les Porsche s’est doucement muée en passion pour les 356. Il lui en fallait une, mais elle ne couraient pas les rues à l ‘époque. Ses moyens étant limités, il savait bien qu ‘il lui faudrait donc se contenter d’une auto à refaire. Mais ça, ça ne lui faisait pas peur. Et c’est en 2006 qu ‘il se décida donc pour une B “à prendre en l ‘état”. Il nous raconte ci-dessous sa première entrevue avec la belle décatie qui correspondait sinon à ses rêves d’ aspirant Porschiste, au moins à l‘épaisseur de son portefeuille.
“Nous allons au lieu dit du rendez-vous mais personne. C’est alors que nous entendons un bruit de moteur se rapprochant de nous. Sur une toute petite route au milieu des champs dans un nuage de poussière apparait la Porsche..A notre grand étonnement elle roule. Une fois immobilisée devant nous, c’est le choc, sous les vibrations du moteur au ralenti, le bas des portes se disloque en une pluie de rouille tombe sur le sol... Le propriétaire m’ouvre le capot avant, ce n’est pas la peine de regarder plus loin, c’est une ruine. Il me demande comment je la trouve et si je veux faire un tour avec ? Je refuse de peur de casser plus et surtout de garder une mauvaise impression de sa conduite. Le propriétaire est un peu déçu, car il a travaillé dur avec un copain pour la sortir de la grange, la nettoyer et remettre en route le moteur de VW 1200 qui n’a pas tourné depuis 31 ans…
Je ne sais pas si c’est le contre coup d’avoir vu le véhicule ou le petit-déjeuner qui ne passait pas, toujours est-il qu’au premier kilomètre lorsque nous prîmes la route le lendemain matin, pris de malaise, j’ai du passer le volant à mon épouse pour le reste du trajet”
Comme on le voit l ‘affaire n ‘était pas très bien partie.
(à suivre)
Non seulement Alain va avoir une des plus belles BT5 du monde entier de la terre. Et ce passionné, en plus d'être un mec doué, est super sympa.
Bravo Alain et vivement que l'on voit ta b(elle)
Amitiés
Yves
Rédigé par : rmp356 | 20 février 2011 à 20:42
Haaaaa la la.....la rouille est là, mais cette bouille ( ça rime ! ) est inimitable....il est pris au piège de la passion ! de surcroit pour les 356....good luck
jlc
Rédigé par : rapido | 21 février 2011 à 23:11
"La passion dépasse toutes les difficultés "
Bon courage à Alain (tiens !?un autre passionné)et donnes-nous des nouvelles de l'état d'avancement de ta restauration, histoire de t'encourager à faire revivre cette 356 qui ne demande qu'à rouler sur les belles routes de notre douce France ...
Encore une fois "Bravo d'avoir la foi" qui soulève les montagnes, dit-on !
Un autre Alain 34
Rédigé par : Alain GOURDIN-CAT | 12 mars 2011 à 13:53