Jean-François Pénillard nous fait parvenir avec ces quelques mots une Carte de voeux très particulière.
Pour bien commencer l'année , je vous "confie" cette carte de vœux 1957 , authentique , signée Huschke Von Hanstein adressée au Père de mon Ami Tony Grosjean . Der "RENNBARON" alors Directeur du département "CARRERA" de chez Porsche , avait livré en personne , à ses heures perdues (?) une Pré-A qu'ils avaient été cherché à l'usine ( en 1954 ou 55) . Dés lors , en bon commerçant , il leur adressait régulièrement ses vœux qu'il signait fort modestement Hansti...
L ‘étrange histoire d’une Porsche 356 Cabriolet psychédélique
Par Wallace Wyss
Traduit par CDP
Janis Joplin était une rockstar à la voix rocailleuse. Sans doute à cause de son penchant pour le bourbon-wiskhey qu'elle sirotait à même la bouteille. La petite blonde de Port Arthur (Texas) en a bousculé plus d'un, dans le monde du rock pendant quelques années trop brèves. (Elle aurait plus de 70 ans aujourd'hui si elle avait survécu à tous ses excès) A l'époque beaucoup de rockstars avaient épousé la cause du "Peace and Love" et des babas cool, mais d'autres étaient un peu plus extravagants et n'hésitaient pas à investir dans des voitures hors de prix, parce que, quand-même ils les méritaient non ? Alors Janis s'offrit une Porsche. Sa réputation commença à s'établir en 66 avec un groupe d' acid Rock, The Big Brother and the Holding Company puis grandit encore quand la musique de Haight-Ashbury, le quartier hippie de San Francisco devint vraiment à la mode aux US. Janis qui vivait à San Francisco allait aussi souvent à Los Angeles pour enregistrer et tout au long du Sunset Strip quiconque était un peu “quelqu'un” se devait d'avoir une bagnole montrable. En 68 elle débarqua donc un jour chez un Dealer Porsche de Beverly Hills (Probablement Otto Zipper) et déboursa 3500 $ (certains disent plutôt 7000 $) pour un Cab 356 C d'occasion qui attendait dans le show-room. Mais cette voiture était oyster white. Pas terrible pour une rock star déjantée. L'histoire raconte qu'elle demanda alors à son copain Dave Richards, un roadie de son groupe Big Brothers, de sortir ses pinceaux et de repeindre la 356 dans un esprit psychédélique tout à fait dans le coup. Le même genre que la Rolls Phantom V des Beattles, mais avec des fleurs, des papillons, des signes astrologiques et même un portrait de son orchestre. Tout ça pour 500 $ et un mois de boulot. Une fois ce superbe résultat achevé, Janis se rendit rapidement compte qu'elle avait un problème. Chaque fois qu'elle se garait quelque part tout le monde savait qu'elle était dans le coin. Pour la discrétion ce n'était pas gagné. Evidemment, ce qui devait arriver arriva. Tandis qu'elle était en scène au Winterland de San Francisco, une bande d'abrutis lui piqua sa voiture. Mais que voulez-vous faire avec une voiture aussi identifiable et donc impossible à vendre ? Alors les voleurs décidèrent de la repeindre. Mais pas dans une jolie couleur du nuancier Porsche. Non directement à la bombe. Et en gris battle ship… Mais évidemment les idiots ne sont même pas allés au bout du job. La voiture fut identifiée et restituée à Janis qui se mit en quête d'un peintre capable de refaire la peinture de Richards, à partir de photos, ce qui fut fait. Certains disent aussi que ce n'est pas elle qui refit la peinture mais son jeune frère, Michaël Joplin, après sa mort, alors que la voiture avait été simplement stockée en l'état. La voiture fut ensuite prêtée à Albert Grossman, le manager de Janis qui lui-même la prêta à d'autres musiciens. En 1975, quand Michael Joplin décida de récupérer la 356, elle n'était plus qu'une ruine roulante et devait être complètement refaite. Ensuite ça devient un peu moins clair car il y a pas mal de Joplin's replicas qui circulent ici ou là. La plupart des experts s'accordent cependant à reconnaître que la vraie occupe une place d'honneur au Rock and Roll Hall of Fame and Museum de Cleveland, auquel elle a été confiée par la soeur de Janis, Laura Joplin. Mais il y a encore plein de points à éclaircir, et si par hasard vous avez l'un ou l'autre détail, je suis preneur pour la prochaine édition de mon livre Incredible Barn Finds
Janis Joplin succomba le 3 octobre 1970 à 27 ans au Landmark Hotel de Los Angeles d'une overdose d'héroïne, alors qu'elle finissait d'enregistrer son dernier album avec son fameux Mercedes Benz.
Oh Lord, won't you buy me a Mercedes Benz ? My friends all drive Porsches, I must make amends
Oh mon Dieu, pourquoi tu ne m’achète pas une Mercedes ? Tous mes copains ont des Porsche et il faut que je me fasse pardonner..
Même si ces quelques phrases de l’ère hippie se comprennent comme une sorte de blues contre la société de consommation et le bonheur factice qu’elle procurait , c’est bien le plaisir de conduire sa petite Porsche qui avait conduit Janis à finalement faire comme ses amis.
Dans les années 50 et pour les trompe-la-mort qui trouvaient que la gravité ne suffisait pas à accélérer leur course, il y avait aussi le ski tracté. Derrière moto ou bien derrière voiture. On imagine les risques pris. Et bien entendu, la 356 s’y révélait parfaitement adaptée, grâce à son excellente traction et à sa maniabilité. Le célèbre Otto Mathé avait même construit tout exprès une monoplace légère à moteur de 356 qui excellait dans ces compétitions. Coeurs fragiles s’abstenir..
Nous avions évoqué l ‘histoire des débuts de Porsche en France et des premières années de Sonauto dans un article intitulé “La bande à Veuillet” . Voir ici.
Passionné de sport automobile et conscient du potentiel des 356 , Auguste Veuillet comprit très tôt l ‘intérêt qu’il avait à fédérer les pilotes amateurs, afin d’ assurer la promotion de sa toute jeune marque, dans les épreuves régionales sur route comme sur circuits. C’est ainsi que fut créée en 1954, l’ Ecurie des Ecureuils, dont le siège situé Rue des Italiens dans un Club chic, guère éloigné du magasin de la Rue de la Boétie, permettait à une vingtaine d’amis et clients de se retrouver régulièrement.
Et on comptait parmi eux, des personnalités qui ne tardèrent pas à faire parler d’elles, comme les Storez, père et fils, Gilbert Sabine (le père de Thierry), Olivier Gendebien, Gonzague Olivier, Gilberte Thirion. D ‘une certaine manière l’ Ecurie des Ecureuils, même si elle ne prétendait pas à l ‘exclusivité d’une marque, puisqu’ Olivier Gendebien devint rapidement pilote officiel Ferrari, n’en était sans doute pas moins, le tout premier des clubs Porsche.
Josoa Raza est l ‘archiviste de l’ AC des Lions, un de ces Automobile Clubs régionaux qui fleurissaient dans les années 50 et qui organisaient des épreuves routières comme le célèbre Rallye des Lions. Voir http://luciencrapez.canalblog.com/.
Il nous adresse ici quelques belles photos de 356 en Kodachrome ainsi qu’une présentation du Rallye du Point d’ Alençon. Une épreuve cousue-main..
Voici deux photos en couleur de deux Porsche 356 au rallye du Point d’Alençon qui se déroula du 24 au 26 mars 1956 #029 GUILLEMIN Porsche 356 6592 EG 75 - 47° au classement général #101 RENEL Jacques Porsche 356 123 CB 80 - 34° au classement général
Il était organisé par l'ASSOCIATION SPORTIVE DE L'AUTOMOBILE-CLUB DE L'OUEST, avec le concours du Club Sportif d'ALENÇON, de la VILLE D'ALENÇON, de la Chambre de Commerce et du Syndicat d'Initiative.
Il s’agissait d’une Epreuve Nationale de Tourisme et de Régularité.Le RALLYE du POINT D'ALENÇON était ouvert aux voitures de série et comprenait : 1) Une épreuve de Régularité (160 km. environ). 2) Des Epreuves annexes de classement. a) Une épreuve de démarrage-freinage de 300 mètres. b) Une course de côte sur 3 kilomètres.
Il fut remporter par BAUMERT-MORAND sur une DKW. L’écurie les Ecureuils et les PORSCHE 356 étaient bien représentées à ce rallye : STOREZ, BUCHET, DE LA BRUERE, ESMERY, DE TOROY, RENEL et GUILLEMIN.
Source : Archives de Lucien Crapez Automobile club des Lions
Merci beaucoup à Josoa pour ces très intéressants témoignages.
Il nous indique qu’il est également preneur de toutes archives, photos ou documents concernant les Rallyes français des années 50.
Arnaud Digard nous envoie ces photos-couleurs qui datent sans doute des débuts du Kodachrome, la fin des années 50.
Voici quelques belles images réalisées par le père d'un ami qui était pilote de rallye dans les années 50 et 60. Ces diapos ont été prises lors du rallye de Sablé (sur Sarthe), qui, on s'en doute, prévoyait une épreuve sur le circuit du Mans comme on peut le constater. Peut-être que certains arriveront à identifier des voitures et des pilotes de l'époque. Bonnes recherches...
Amusant de voir l’ intrusion massive des 356 dans des plateaux de rallyes très hétéroclites, les numéros peints à la peinture à l ‘eau sur les carrosseries et la foule venue admirer une petite épreuve régionale sur le grand circuit du Mans.