356 Porsche Club France

Le Tour Auto en Carrera 6 ou en 356 ?

Jean-François Pénillard a choisi cette année  la place de droite de la Carrera 6 de Romain Rocher en lieu et place du volant de sa 911 Viper green. L’occasion d’ étrenner son magnifique casque décoré à la façon de celui de Chris Amon, rien de moins.On leur souhaite du beau temps, l’habitacle d’une 906 n’étant pas réputé pour sa parfaite étanchéité, comme les deux courageux pilotes ont pu le vérifier lors d’une journée de shake-down sur le circuit de Bresse.

Rendez-vous lundi prochain au Grand Palais

L ‘occasion de rappeler que nous trouverons également au départ d’autres membres du 356 Porsche Club de France !

* En régularité

N° 12 Régis Mathieu et son épouse Hélène cette année dans le confort (..) de leur 356 Speedster

N° 24 Jean-Hugues Plantavin et Olivier Rougé sur 356 SC

N° 96 Paul Deville et Marc Joly sur 356 roadster

* En compétition

N° 190 Philippe Dischamp et Jean-Michel Moinade

(une pensée amicale pour Yves Junne qui a dû renoncer cette année et que nous espérons retrouver très vite au volant de sa 914/6)

Sur ce lien, la liste des engagés

Et le détail du parcours

Visite du Los Angeles Porsche Lit & Toy Show

Comme chaque année, Cédric notre envoyé spécial non défrayé s’est rendu pour nous au Los Angeles Porsche Lit & Toy Show ainsi qu’à ses évènements périphériques, les fameuses “open houses” où les préparateurs spécialisés ouvrent leurs portes en grand. Cette année Callas Rennsport, Steve Hogue, Wilhoit et CPR. Il nous propose un point éclairé sur le business des 356 aux US, dont il semble qu’il soit désormais relayé par celui plus florissant encore des “early eleven”.

Le vendredi est consacré aux visites des « shops » toutes situées au sud de Los Angeles, et ouvertes pour l’occasion.

Nous avons commencé par Callas Rennsport, chez qui nous avons découvert quatre 959 à l’entretien, venant des quatre coins des Etats-Unis, un magnifique speedster et surtout la 911R n°1 sur les 20 construites par l’usine (210 ch pour 800 kg en 1967) !

Steve Hogue est l’un des carrossiers les plus renommés. Nous avons retrouvé dans son atelier une 911 R venant de chez Anthony Callas, une RS61, plusieurs speedsters, des Jaguar et Ferrari classiques.

C’est toujours un plaisir de retourner chez John Willhoit, la qualité des voitures restaurées est incroyable, autant pour les 356 que les 911 classiques. Nous y sommes restés déjeuner avant de partir chez CPR à Fallbrook, beaucoup plus au sud (à environ 1 heure et demie de Long Beach).

Chez CPR (California Porsche Restoration), l’immense salle d’exposition resplendit des couleurs chatoyantes des 911 classiques, des jaunes,des rouges, oranges, bleues, vertes, bien loin de la grisaille des show-rooms actuels. Parmi la trentaine de voitures présentées, seulement deux 356, un speedster noir et un coupé rouge. Chez European Collectibles, visité le samedi après-midi, comme chez CPR, il y a de moins en moins de 356. J’y reviendrai en conclusion.

C’est le samedi matin qu’a lieu le Porsche Lit & Toy Show au Hilton, avec l’entrée « Early Bird » à 30$ pour profiter des meilleures affaires à partir de 7 heures du matin, puis l’entrée à 10$ à partir de 9 heures pour les « touristes ». Il y maintenant beaucoup moins de littérature et de jouets que de vendeurs de pièces, neuves ou usagées. Certains offraient un discount intéressant pour les commandes passées préalablement et livrées au Lit show. Nous avons récupéré nos commandes. Un peu trop gourmand, j’ai dû passer chez Walmart pour acheter 2 valises de mauvaise qualité pour ramener les pièces.Au rayon jouets, j’ai trouvé une belle Distler, et à celui de la littérature, j’ai découvert avec joie le merveilleux ouvrage de notre ami Sylvain Reisser sur les Porsche, avec en couverture le magnifique Convertible D Royal blue de notre bien-aimé Président Pierre Gosselin.

A 100 dollars, je ne l’ai pas pris, je l’ai déjà en double, et doublement dédicacé...

Je n’ai pas fait de belles photos au Meeting d’Anaheim le dimanche, il a beaucoup plu et les porschistes californiens qui ne sont pas habitués aux intempéries ont déserté la rencontre. La partie couverte du site est réservée aux fournisseurs de pièces, qui, pour la plupart étaient présents la veille au Lit Show du Hilton.Pour finir, le swap meet m’a permis de rayer à bon compte plusieurs lignes de ma liste de courses.

En conclusion, nous avons tous constaté que la ressource en 356 s’épuise, et que celles qui sont en restauration dans les ateliers sont les plus recherchées : speedsters, Convertible D, roadsters, cabriolets, toutes les Carrera, quelques coupés, surtout des A et pré-A, de préférence avec toit ouvrant. Une explication possible : les véhicules à restaurer sont de plus en plus en mauvais état, le coût de la restauration est de plus en plus coûteux, mais comme ce coût est pratiquement identique pour tous les modèles, les professionnels privilégient les plus demandés, les plus chers.

Autre conséquence de la raréfaction des 356, les 911 classiques (jusqu’à la série F de 1973, plus les Carrera 2,7 et 3,0 de la série G) sont de plus en plus recherchées, dans l’ordre (sans parler des RS) : S, E, et T. Les S et les E devenant elles aussi plus rares, les T grimpent à leur tour, et les Targa encore boudées il y a peu sont maintenant souvent plus chères que les coupés. Toutes les 911 classiques devenant plus rares,  on commence à voir de nombreuses 912 chez les dealers (il y en a beaucoup chez European Collectibles), à condition qu’elles soient en bon état d’origine en raison des coûts de restauration. La morale est sauve : celles qui servaient de banques de pièces pour les 356 et les 911 ont maintenant leur chance.

Cédric

Le Diaporama commenté de Cédric

Avignon Motor Festival 2014

Comme chaque année retrouvez-nous sur le stand du Club

Le regard de Jean-Hugues Plantavin sur Avignon 2014

Du côté de Fontainebleau

C’est à l’invitation d’Alexandre et Valérie David que s’est rendu, malgré un ciel incertain, un groupe enthousiaste pour partager une sympathique journée de balade ce samedi 1er mars.

Le rendez-vous était à 9h à la porte Maintenon du château de Fontainebleau où nous étions accueillis avec le café et les chouquettes de Valérie (et les enfants) ainsi que les financiers au chocolat de Marie-Claude et Bernard Dollé ! Comme Alexandre avait pu obtenir du conservateur l’ouverture de la grille, c’est avec la belle perspective du château que furent prises les premières photos et que le départ du rallye a été donné, dans la tradition royale des départs à la chasse de Louis XIV.

Notre chasse a été fructueuse. Nous partîmes pour longer les bords de la Seine et du Loing. A Moret sur Loing, le cortège passa sous les portes médiévales et traversa par deux fois la rivière en crue sur des ponts immortalisés par Alfred Sisley. Après une épopée forestière (surtout pour Gérard Poteau qui nous a fait une petite frayeur en allant tâter le bas-côté du sous-bois !), nous arrivâmes en fin de matinée à Barbizon, « terre promise » des précurseurs de l’impressionnisme. Une fois les voitures bien rangées sur le parking du restaurant "le Relais", un parcours culturel nous attendait avec la visite de l'auberge Ganne et de l'atelier de Jean-François Millet – 2014 étant le bicentenaire de sa naissance, Jean-François Millet était donc le fil conducteur depuis notre sortie dans le Cotentin où nous avions visité sa maison natale à Gréville.

Après un excellent repas, l’après-midi nous réservait la découverte de routes sinueuses en forêt (des quasi-spéciales) autour de Milly-la-Forêt, puis une halte à la chapelle des simples de Cocteau. Après les cressonnières de l'Ecole et la vue du château de Courances, la dernière étape nous amenait aux ateliers de la verrerie d'art de Soisy sur Ecole.

Encore un grand merci à nos sympathiques organisateurs ; une fois de plus, même si le grand soleil n’était pas de la partie, la chaleur des retrouvailles et le plaisir de la conduite de nos petites préférées auront amplement récompensé ceux qui n’ont pas hésité à tourner la clé de contact en cette fin d’hiver !

Merci à Yves Ciais ainsi qu’ à Alexandre David pour le compte-rendu et les photos

Le diaporama commenté ici

La 904/034 de Michelin

Dans un article consacré aux 904 aux multiples vies (Les 904 sont éternelles), Jean-Claude Bonhomme, nous avait raconté en quelques mots, le destin particulier du châssis 034, à l’origine une 904-08 qui reconstruit après destruction totale et vendu à Roger Rivière, servit ensuite de banc d’essai mobile à Michelin.

Jean Schmitt qui fut essayeur sur les pistes de Ladoux, nous fait parvenir ce petit message avec des détails intéressants. Qu’il en soit ici remercié

“J’ai bien connu la 034 et si vous le permettez je voudrais apporter quelques précisions.Elle est devenue la propriété de Michelin en 1967 et pratiquement aussitôt accidentée sur nos pistes avec un de mes collègues aux commandes. J’ai toujours connu cette voiture grise ce qui laisse à penser que la coque fut remplacée en totalité après l’accident , car aucune trace de rouge n’était visible, ce qui arrive sur les voitures repeintes. Elle a été accidentée une seconde fois avec le même pilote mais beaucoup moins gravement, juste un capot arrière. J’ai moi même fait quelques essais avec ce bijou assez délicat à piloter dans le domaine de la glisse  avec les slicks de l’époque. Nous avions des problèmes moteur, au niveau des culasses si mes souvenirs sont bons, et nous avons décidés de le remplacer par un 6 cylindres de 911S  (installé au chausse pieds) afin de poursuivre notre programme d’essais avec plus de fiabilité. Puis les suspensions ont été remplacées, comme vous le mentionnez, par des éléments entièrement réglable dans le but de comprendre l’influence des angles  sur le comportement du pneumatique. Est-elle partie au Musée de l’ ACO au Mans avec le 6 cylindres, je ne m’en souviens pas, auquel cas on ne sait pas ce qu’est devenu le 4 cylindres. (Ndlr: Dommage..)

Bien sur, par la suite j’ai connu bien d’autres Porsche et je garde de grands souvenirs avec les meilleures sportive au monde.”

Soirée Porsche Classic Velizy

C'est à l'occasion du deuxième anniversaire de son Departement Classic que Porsche Distribution avait convié ses clients et amis à découvrir et apprécier la qualité des services mis à disposition des amateurs de Porsche Classic par sa succursale de Velizy. Depuis la simple révision d'une 356 jusqu'à la restauration complete d'une 911 S Targa qui sera exposée à Rétromobile. L'occasion pour Marc Ouayoun d'inaugurer le premier corner Classic présenté en Europe et pour Michel Mathieu, Directeur de Porsche Distribution de se réjouir du succès commercial obtenu par l'équipe de Valentin Kaiser qui en fait le deuxième centre européen du genre. Bravo !

De l’évolution de l’espèce

Autoworld à Bruxelles: Ferdinand Porsche, The Heritage

C‘est à l’invitation et sous la conduite éclairée de Roland D’ Ieteren dont la famille est associée aux marques Volkswagen Audi et Porsche  et à toute l’histoire de l’ automobile Belge, que nous avons pu participer à une visite d’ Autoworld à Bruxelles, avant que ne s’achève une belle exposition consacrée à l’oeuvre du Professeur Porsche et qui a connu un très grand succès, avec plus de 40000 visisteurs en 4 semaines. Le thème retenu “From electric to electric” mettait en perspective l’ oeuvre initiée par Ferdinand Porsche avec la Lohner électrique et qui trouve avec la 918 son ultime évolution.

A tout seigneur tout honneur, la 356 SL , la N°46 de Veuillet-Mouche (?? voir commentaire), première victoire de classe au Mans en 1951 (1100cc, 46CV) Très “Spirit of Le Mans” n’est-ce pas JFP ?

Une étonnante 356 Pré-A “panoramique”, avec son pare-brise sans montants à côté d’un Roadster America 52. A droite un Roadster D’ Ieteren bien sûr, mais simple grille..

Le superbe arrière de la légendaire Carrera Abarth avec à sa droite la 718 W-RS N°047  “Grossmutter” née avec un 4cyl Carrera puis équipée d’un 8 cylindres 2L de F1 qui écuma circuits et courses de côte de 61 à 65. Ci dessous la 718-2, monoplace de F2 équipée d’un 4 cylindres Carrera.

Austro-Daimler “Prinz Heinrich”, puis Sasha, Mercedes, Auto-Union, toutes ces grandes marques auxquelles le Professeur Ferdinand Porsche apporta sa contribution soit directement, soit avec son bureau d’études sont rassemblées ici

Avec en point d’orgue la Volkswagen profilée Berlin-Rome et l’ Auto-Union V16 “Stromlinienwagen” de tous les records (400 kmh)

Sans oublier les prototypes Volkswagen W30 qui furent utilisés dans des tests d’endurance et parcoururent 2000000 de km pour valider les solutions techniques retenues. (reconstruction)

Une poire pour la soif

Toujours avec l’intention de bien démarrer en 6 Volts, il existe une solution plus simple à mettre en œuvre qu’une pompe électrique et qui consiste tout simplement dans l’installation, dans le compartiment moteur et en série sur la durite d’alimentation en essence, d’une poire du même type que celle qu’on utilise pour gaver un moteur hors-bord. Attention, préférer les poires ou “pompettes” pour essence qui ont des embouts en métal, plutôt que celles qui prévues pour du gas-oil ont des embouts plastique. Attention au sens du montage.

 

Photo A Buchert (merci)

Voilà, vous avez le choix et désormais plus aucune excuse pour ne pas démarrer au quart de tour

Démarrer une 356 en 6V

Nombreux sont les propriétaires de 356 qui se plaignent des difficultés de démarrage de leur auto et incriminent cette maudite batterie 6 V. Certains entreprennent de lourds changements afin de les passer en 12 V et dénaturent ainsi quelque peu le caractère original de leur auto. Pour des résultats pas toujours très nets.

Or, il faut le dire et le répéter, ces voitures démarraient correctement à l’époque et il ne devrait pas y avoir de raison pour qu’il en aille différemment aujourd’hui. Sauf que..

Sauf que nos voitures ne sont plus utilisées tous les jours et que donc les carburateurs se vident lors d’une station prolongée sous la housse. Et ce d’autant plus que les essences modernes s’évaporent également très vite. En tout cas beaucoup plus vite que les bonnes vieilles essence au plomb, ce qui aggrave le phénomène. Il y a pourtant des solutions simples qui passent par un remplissage préalable du circuit d’alimentation de la voiture, avant toute tentative de démarrage. Et là c’est vrai, le démarreur 6 V est à la peine et s’époumone à agiter la pompe à essence qui elle même n’en finit plus de remplir les cuves des Zenith ou des Solex.

Pour ce faire pourquoi ne pas monter une pompe électrique 6 volts ? Le bon emplacement, au sec et à l’abri de tout choc ou d’ humidité se trouve sous la planche repose-pied, côté passager. Une fois démontée (un boulon et un clip) c’est une véritable “cave qui apparait, dans laquelle on peut sans difficulté installer une pompe électrique 6V à impulsion, elle-même alimentée par un petit commutateur placé sous le tableau de bord. Une installation strictement invisible mais qui change la vie .

Après démontage du repose pied en bois, on a accès à un emplacement parfaitement utilisable pour y installer une pompe électrique. Le tuyau de départ d’essence derrière le robinet peut facilement être débranché et passé à travers les évidements des tôles..

Ci-dessus, la pompe électrique installée derrière le repose-pieds. Son alimentation jusqu’au contact de tableau de bord. Un tuyau d’arrivée en provenance du robinet et l’ancien tuyau de départ. On peut par prudence protéger les tuyaux d’essence dans leur passage par les évidements de tôles afin d’éviter qu’ils ne soient blessés. Une fois le repose pieds remis en place, il n’y a plus rien de visible

Au démarrage, on active la pompe qui cliquète joyeusement jusqu’à ce que les carbus soient bien remplis. Lorsqu’elle se tait, on actionne la pédale d’accélérateur à plusieurs reprises à fond, puis “ignition” ! Et là miracle, le démarreur 6V fait des merveilles si la voiture est bien réglée. Car en effet, c’est l’autre préalable indispensable pour nous permettre d’affirmer sans crainte qu’une 356 en 6 Volts, c’est “Kein Problem !”. Et qu’il faut donc la garder comme ça.

Avanrtage secondaire. En cas de défaillance (fuite ou rupture de membrane) de la pompe mécanique il suffit de la bypasser, ce qui peut s’effectuer au bord de la route en quelques minutes. On active dans ce cas la pompe électrique.

Si on souhaite fonctionner en permanence avec la pompe électrique, il est en revanche recommander d’installer un régulateur de pression à proximité des carbus. Mais pour un fonctionnement permanent, il est sans doute préférable de placer la pompe à l’extérieur du véhicule.

Ah oui, pour ceux qui ne se soucient pas trop d’ authenticité, il reste possible d’installer une poire de réservoir de hors-bord ou d’amorçage Diesel dans le circuit moteur et d’effectuer un amorçage manuel…Mais franchement c’est pas terrible à voir. Ni à utiliser.

 

Edit: certains lecteurs que je remercie ont commenté cet article en s’étonnant qu’on puisse placer une pompe électrique à l’intérieur de l’habitacle, ce qui selon eux augmenterait le risque d’incendie de la voiture. J ‘en prends acte et laisse à chacun le soin d’en décider en précisant cependant ceci:

1. C ‘est une caractéristique des 356 que d’avoir des passages de carburant intérieurs à l’habitacle (robinet et durites) et l’adjonction d’une pompe bien montée et vérifiée  ne devrait pas augmenter le risque
2. Cette pompe n’est destinée qu’au gavage des carbus et ne doit donc fonctionner qu’épisodiquement. L ‘utilisation d’une pompe électronique 6V* à impulsion permet d’ ailleurs de vérifier l’étanchéité des pointeaux, une vraie source d’incendie, celle-là. (elle doit s’arrêter net dès que les cuves sont remplies)

 

* Pompe Hardi